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Continental, le CNRS et l’Université de Rennes 1 créent un laboratoire commun au service de la décarbonation
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Continental, le CNRS et l’Université de Rennes 1 créent un laboratoire commun au service de la décarbonation

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À Rennes, la société Continental, le CNRS et l’Université de Rennes 1 ont décidé de mettre en commun leurs outils pour imaginer les mobilités de demain. Ce laboratoire commun, baptisé ELAST-D3, prend la forme d’un partenariat de cinq ans, afin de travailler notamment sur la durabilité des élastomères.

Continental, à Rennes, réalise des tests sur différentes matières et produits, au service de la décarbonation des véhicules. Ici, pour Benoît Ruellan, référent durabilité chez Contitech AVS France, il s’agit de comprendre comment un matériau se déforme en endurance, grâce à une machine développée dans le cadre du laboratoire commun ELAST-D3 — Photo : Virginie Monvoisin

Un nouveau laboratoire commun a vu le jour à Rennes, créé par le groupe Continental, l’Université de Rennes 1 et le CNRS, et inauguré début juin : ELAST-D3. "Conclu pour cinq ans, son but est de réaliser des études visant à réduire le bilan carbone de nos déplacements, définit Jean-Benoît Le Cam, enseignant chercheur et responsable du laboratoire commun. Le D3, rassemble les termes de développement, de durabilité et de dynamisme des élastomères." En clair, le laboratoire étudie la chimie des matériaux et leurs propriétés mécaniques d’une part, afin d’alléger les pièces ; et développe d’autre part de nouvelles pièces, durables, adaptées aux nouvelles technologies de mobilité, comme les motorisations électriques. L’objectif final étant d’accompagner les mutations du secteur de la mobilité et de relever les défis de la décarbonation. Au total, une trentaine de personnes sont ainsi quotidiennement mobilisées sur ce laboratoire commun.

Répondre aux défis des véhicules de demain

Continental, à Rennes, réalise des tests sur différentes matières et produits, au service de la décarbonation des véhicules — Photo : Virginie Monvoisin

Pour Continental, qui produit à Rennes (sur l’ancien site de la Barre-Thomas - 350 collaborateurs) des pièces antivibratoires, des systèmes de suspensions et de joints d’étanchéité, ce partenariat va permettre "de répondre aux défis des exigences des véhicules de demain, souligne Dominique Humeau, directeur de l’usine Contitech AVS France, qui appartient à Continental depuis 2019. L’usine fabrique ici des pièces en caoutchouc (pour la liaison entre le moteur et la caisse), dont la fonction est de limiter les vibrations dans l’habitacle". Contitech met ainsi ses équipements au service des chercheurs de l’Institut de physique de Rennes (Rennes 1/CNRS), qui eux aussi font bénéficier à l’entreprise de leurs outils.

À la clé de ce partenariat privé/public, l’émergence de projets innovants doit permettre de mieux caractériser et modéliser les matériaux à hautes fréquences vibratoires, et d’améliorer la capacité de Continental à prédire leur durée de vie. Ainsi, une première machine a notamment été mise au point grâce à ELAST-D3, testant l’endurance de différents matériaux. À terme, Contitech vise à devenir "le leader dans les antivibratoires, indique Benoît Ruellan, référent durabilité chez Contitech AVS France. Puis, nous serons un élément moteur dans la diversification vers différents secteurs de la mobilité comme les engins de chantiers, l’agriculture, par exemple".

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