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Comment MaloRhum veut se faire une place dans les spiritueux
Saint-Malo # Agroalimentaire # Création d'entreprise

Comment MaloRhum veut se faire une place dans les spiritueux

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Olivier Cruz et Lucas Fisk ont lancé leur société de fabrication de rhum arrangé en 2016. La TPE malouine a vendu plus de 10 000 bouteilles pour sa première année de commercialisation.

— Photo : MaloRhum

L’un, Olivier Cruz, est Malouin, profil école de commerce, ancien responsable commercial dans différents domaines alimentaires et passé par le réseau des producteurs locaux Les Fourmis solidaires à Saint-Malo. L’autre, Lucas Fisk, est Breton d’adoption, ancien cuisinier à Paris puis épicier-traiteur à Saint-Malo. Les deux jeunes trentenaires se sont retrouvés sur une passion commune : le rhum. Pendant plusieurs mois, ils échangent en amateurs sur leurs recettes. « Ce qui n’était qu’un amusement au départ s’est transformé petit à petit en projet d’entreprise », explique Olivier Cruz. Au moment de se lancer, les deux associés sont persuadés que leurs combinaisons insolites qui mélangent fruits, légumes et épices vont susciter un intérêt.

Fabrication artisanale

Lancée en 2016, MaloRhum fabrique son alcool dans un entrepôt de 350 m² tenu secret dans l’agglomération de Saint-Malo. C’est aussi là-bas que se fait la mise en bouteilles. L’entreprise a mis au point une gamme de neuf références artisanales avec une palette aromatique singulière. « Les deux tiers de notre temps sont dédiés à la cuisine », précise Lucas Fisk. MaloRhum veut rester discrète sur ses méthodes de fabrication. Tout juste sait-on que leurs arrangements sont macérés dans un rhum blanc agricole de Guadeloupe. L’ensemble des manipulations est réalisé à la main.

Petit poucet

Présent sur toute la Bretagne, MaloRhum réalise le tiers de son chiffre d’affaires sur le marché national, auprès d’un réseau d’indépendants et sur sa boutique en ligne. La TPE a vendu plus de 10 000 bouteilles pour sa première année de commercialisation. « C’est une goutte d’eau dans un océan de spiritueux », s’excuse presque Olivier Cruz. En France, le marché du rhum est dominé par deux acteurs : Les Rhums de Ced’ et le breton Breiz’île qui produisent des centaines de milliers de bouteilles. Alors certes, MaloRhum fait office de petit poucet… mais les premiers résultats sont prometteurs.2017 s’est conclue par un résultat positif avec un chiffre d’affaires de 180 000 euros.

Coup de pouce financier

« On a doublé nos objectifs sur les trois derniers mois », se réjouit Olivier Cruz qui table sur 340 000 euros de ventes en 2018 et 510 000 euros en 2019. Tous les prospects de MaloRhum sont devenus des clients. Coup de pouce bienvenu, MaloRhum a obtenu le prix « coup de cœur du jury » lors du concours Étonnants Créateurs, à Saint-Malo, en décembre dernier, qui se traduit par une aide financière de 22 000 euros. Et la Route du Rhum, la célèbre course à la voile qui se profile à la rentrée 2018, sera une bonne occasion pour la TPE de se faire un peu plus connaître !

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