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Comment la start-up Asape s'est imposée dans la filière agricole
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Comment la start-up Asape s'est imposée dans la filière agricole

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Depuis quinze ans, Asape, éditeur de logiciels de CRM (30 salariés, 3,3 millions d'euros de CA en 2017), affiche une croissance modérée mais constante. Pour 2018, la PME née à Floirac (Gironde) attend une croissance de 10 %. Et elle affiche de belles réussites : la dernière en date, la coopérative agricole Euralis a choisi l'une de ses solutions.

La start-up Asape, née à Floirac, vient de fêter ses quinze ans d'existence avec ses 30 salariés. — Photo : Asape

Asape : si le nom de cette entreprise bordelaise, qui fête ses quinze ans cette année, n’est pas très connu du grand public, il est en revanche incontournable pour les professionnels de la filière agricole. Depuis 2003, Asape édite des solutions de gestion d’affaires et de gestion de relation client (GRC), principalement pour ce secteur, mais aussi pour l’industrie agroalimentaire et le BTP.

Stéphane Leymarie, son président, a fondé l'entreprise avec Isabelle Duffaud et Laurent Paitreault, directeurs généraux. « Nous nous sommes développés de manière sereine et constante, chaque année qui passe est meilleure que la précédente », analyse-t-il aujourd’hui. Avec un portefeuille de près de 150 clients, des ETI aux grands comptes, affichant un chiffre d'affaires entre 100 millions d'euros et plusieurs milliards, Asape est parvenue à devenir leader sur son marché grâce à la combinaison de trois qualités majeures, selon son président.

De vrais spécialistes métier

« D’abord, nos applications sont multiplateformes, on peut donc commencer sur PC, poursuivre sur tablette et terminer sur smartphone, par exemple. Ensuite, elles permettent de travailler en étant connecté ou non, il n’y a pas besoin de réseau pour passer commande. Enfin, nous sommes vraiment des spécialistes métier, ce qui nous permet de coller réellement aux besoins des clients et à la réalité du terrain », précise Stéphane Leymarie.

Dans l'équipe d'Asape, une dizaine d’ingénieurs agricoles, au-delà de leurs compétences informatiques, permettent à la PME d’être en phase avec la demande. « C’est aussi ce qui nous autorise à exister face à des géants comme Salesforce ou Microsoft ; dernièrement, la coopérative agricole Euralis nous a choisis, justement parce que nous sommes des spécialistes », détaille Stéphane Leymarie.

Une R&D autofinancée

Désormais, comme la plupart des autres acteurs de la GRC, Asape se trouve confronté à un défi de taille : la multiplicité des sources d’informations sur les clients finaux, de communication et de relation vis-à-vis d’eux. « Autrefois, quand un technicien commercial devait s’adresser à un agriculteur, il pouvait éventuellement l’appeler mais se rendait le plus souvent dans sa ferme, pour échanger avec lui. Aujourd’hui, on a ajouté à cela la possibilité d’échanger par SMS, par mail, par l’application, par le site... L’information devient multicanale, ce qui place les outils de gestion de la relation client au cœur des préoccupations de l’entreprise. Nous devons être capables de leur permettre de centraliser et d’optimiser cette GRC. C’est d’ailleurs l’un de nos axes de développement », commente-t-il.

Autre défi pour Asape, continuer de sécuriser ses outils dans un environnement professionnel où se côtoient des terminaux et des systèmes d’exploitation très différents, « un vrai casse-tête », reconnaît le PDG. L’entreprise espère aussi conserver son leadership dans le domaine agricole tout en renforçant sa présence dans d’autres domaines, dont le BTP et l’agroalimentaire. Et compte notamment sur sa R&D, qu’elle autofinance presque entièrement grâce à sa bonne santé financière, pour proposer des outils toujours plus performants.

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