Quelle est la genèse des mesures pour l’emploi que vous mettez en place ?
L’emploi est l’une des grandes priorités de mon mandat, avec la jeunesse et l’écologie. La politique de l’emploi ne dépend pas que de la Région, elle dépend en grande partie de l’État. Des réformes sont en cours, sur l’assurance chômage par exemple, et cela va dans le bon sens. Au niveau de la Région, nous travaillons pour répondre aux besoins des entreprises, notamment au niveau de la formation. Je propose cinq mesures coup de poing pour l'emploi.
Quelles sont ces cinq mesures dans le détail ?
La première est la mise en place d’une plateforme qui recense toutes les offres d’emploi des Pays de la Loire. Aujourd’hui, elles sont éparpillées entre Pôle emploi, le Bon coin, LinkedIn… Cela correspond à 45 000 offres sur notre territoire.
Nous aurons aussi un Village de l’emploi qui valorisera les entreprises qui recrutent, en particulier dans les 18 bassins d’emploi que compte notre région. Nous lancerons aussi une campagne de communication qui valorisera le travail, une valeur essentielle pour moi qui suis une libérale assumée. Un autre dispositif reposera sur le tutorat. Ce nouveau dispositif intitulé " Parcours emploi tutorat " veut répondre rapidement aux besoins des entreprises qui s'engagent dans une démarche de tutorat et soutenir ainsi le recrutement en CDI. Par ailleurs, nous soutiendrons un dispositif de parrainage : un chef d’entreprise à la retraite aidera un jeune créateur d’entreprise à s'installer. Nous devons encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes.
Enfin, notre dernière mesure, Prim’ojob, est à destination des étudiants qui ont un travail. Cela concerne deux étudiants sur dix. Cette prime de 200 euros sera accordée à celles et ceux qui, sur un an, travaillent au moins deux mois, y compris les mois d’été.
Vous insistez beaucoup sur la valeur travail. Pour quelle raison ?
Il est normal d’aider les gens qui sont en difficulté, mais je constate qu’il n’y a pas assez de différence entre (ce que l'on perçoit avec) les aides et le travail. Dans l’industrie, les salaires sont attractifs mais ce secteur ne trouve pas de mains d’œuvre.
Au-delà des questions d'emploi et de recrutement, quelles sont les attentes des chefs d’entreprise que vous rencontrez ?
Ils souhaitent être accompagnés le mieux possible au cours de la vie de l’entreprise, de sa naissance à son développement à l’international. Ils ont besoin qu’on les guide pour bénéficier au mieux des dispositifs comme le plan de relance qui permettent d’accélérer et de développer leur projet. Je perçois aussi beaucoup d’attentes sur la création de liens entre eux, du besoin de profiter des bonnes expériences de celles et ceux qui ont réussi. Ils se plaignent de l’excès de règlements. Ils veulent qu’on les laisse tranquille, qu’on leur fasse confiance et qu’ils soient plus libres d’entreprendre.
