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Centrakor met le cap sur l'Est en rachetant Vima
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Centrakor met le cap sur l'Est en rachetant Vima

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L'enseigne de décoration discount augmente son réseau d'une cinquantaine de magasins en 2017. Centrakor espère aussi reprendre des magasins Tati.

— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est avec enthousiasme que Centrakor souffle cette année ses dix bougies - l'entreprise a été créée en 1990 mais la marque Centrakor date de 2007. Après une année 2016 marquée par une belle croissance (+ 24 % avec un chiffre d'affaires de 560 millions d'euros dans le réseau de 310 magasins), Centrakor a réussi le pari de capter l'est de la France où le réseau brillait par son absence.

Vima tombe dans l'escarcelle de Centrakor

Jacques Bilde, propriétaire de 31 magasins Vima spécialisés dans la maison et le jardin en discount, a vendu en janvier dernier à Centrakor 21 points de vente et transmis à ses enfants les dix magasins restants, qui rentrent également dans le réseau mais en tant qu'adhérents. « Un super bond en avant pour nous », se réjouit Olivier Rondolotto, p-dg de Centrakor, qui investit l'est de la France et la région Rhônes-Alpes-Auvergne. En parallèle, la croissance organique se poursuit avec une trentaine de nouveaux magasins adhérents qui rejoignent en 2017 le réseau Centrakor. Fin 2017, il devrait compter 360 magasins. Les prochains défis ? « S'ancrer en Paca et dans les grandes villes, notamment en région parisienne et ses banlieues où il y a un gros vivier. » En mai, six magasins de l'enseigne MacDan ont été rachetés, opération qui permet à Centrakor d'investir un peu plus le Sud-Est du pays.

Un rachat de magasins Tati ?

Cet acteur de la décoration discount pourrait également faire grossir son réseau prochainement : il s'est associé avec ses concurrents Foir'Fouille, Stockomani et Maxi Bazar pour reprendre 88 magasins et 1.051 salariés de Tati, entité du groupe Agora Distribution. Ce groupe est une filiale du groupe Eram qui exploite les enseignes Tati, mais également Fabio Lucci, Gigastore et Degrif'Mania, qui a été placée en redressement judiciaire. « C'est une offre globale mais pas commune : nous reprendrions chacun une partie de ces magasins », précise le patron de Centrakor. « Tati réalise plus de 50 % de produits liés à la maison, on reste dans le même coeur de métier. Mais si nous réussissons cette opération, nous ne garderons pas le textile discount qui a d'ailleurs mis à mal Tati. » La décision ne sera pas connue avant le 10 juin. Depuis le début de l'année, Centrakor peut s'enorgueillir de dépasser 5 % de hausse de chiffre d'affaires à surface équivalente. Pour Olivier Rondolotto, « on a trouvé un modèle économique qui plaît aux consommateurs ».

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