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Casino donne son feu vert à Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et Attestor
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Casino donne son feu vert à Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et Attestor

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La reprise du groupe stéphanois Casino entre dans sa dernière ligne droite. Le conseil d’administration du distributeur a donné son feu vert pour poursuivre les négociations avec le duo Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière qui s’est associé à la dernière minute avec le fonds britannique Attestor.

L’offre présentée par EP Global Commerce a.s., Fimalac et Attestor prévoit le maintien du siège social de Casino à Saint-Etienne — Photo : Gilles Cayuela

Le conseil d’administration du groupe Casino a donné son feu vert, lundi 17 juillet, à l’offre améliorée présentée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et le président de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière. Ces derniers se sont adossés dans la dernière ligne droite au fonds britannique Attestor pour se présenter au final comme un "consortium" que "d’autres créanciers sécurisés pourraient rejoindre".

L’offre en question prévoit une augmentation de capital de "1,2 milliard d’euros garantis à 100 %", dont 925 millions d’euros seront réservés au "consortium" et 275 millions d’euros seront ouverts "aux créanciers et actionnaires existants par ordre de séniorité".

Prise de contrôle et maintien du siège à Saint-Etienne

À l’issue de cette recapitalisation, le "consortium", seul en lice depuis l’annonce du retrait du trio Niel-Pigasse-Zouari, prendrait le contrôle du géant stéphanois de la grande distribution avec 53 % du capital.

L’offre présentée par EP Global Commerce a.s., Fimalac et Attestor prévoit aussi de ramener la dette à 2,5 milliards d’euros à fin 2023 et à 1,2 milliard d’euros à fin 2024, contre respectivement 2 milliards et 800 000 euros dans l’offre présentée début juillet par le duo Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière. Le groupe stéphanois affiche près de 10 milliards de dettes.

L’offre révisée mentionne par ailleurs explicitement le "maintien du siège social à Saint-Etienne et des fonctions administratives, qui y seront rassemblées". "Saint-Etienne a vocation à devenir le centre d’innovation du groupe", précise le plan présenté par le "consortium". Autre bonne nouvelle pour les syndicats, le plan ne prévoit pas de suppression d’emplois et vise au contraire "la création d’emplois en magasins et centres logistiques".

Un nouveau PDG sera nommé

Le plan de bataille pour remettre Casino à flot ferme par ailleurs la porte à son actuel PDG, Jean-Charles Naouri, qui non content de perdre le contrôle du groupe, ne sera pas renouvelé dans ses fonctions. En effet, le "consortium" a prévu de nommer Philippe Palazzi, ancien de Metro, au poste de PDG, conseillé par Jean-Paul Mochel, ancien patron de Monoprix et Franprix.

Le feu vert du conseil d’administration de Casino à cette "offre révisée" permet ainsi de "poursuivre les négociations" avec les créanciers "afin de parvenir à un accord de principe sur la restructuration de la dette financière du groupe d’ici à la fin du mois de juillet 2023", précise le communiqué. Le plan, avec ses augmentations de capital, sera ensuite soumis à l’approbation des actionnaires lors d’une assemblée générale qui interviendra "au plus tard le 30 septembre", en vue d’une réalisation fin 2023.

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