En pleine restructuration de sa dette, le groupe Casino a annoncé, le 31 octobre, un chiffre d’affaires à 4,5 milliards d’euros au troisième trimestre 2023, en recul de 5,3 % en données comparables. Une baisse à mettre au crédit des activités en France (-5,6 %) du géant stéphanois de la grande distribution et de sa filiale e-commerce Cdiscount, en chute libre avec un chiffre d’affaires en recul de 24,6 % au troisième trimestre. Le même jour, Casino a également annoncé avoir reçu, à la date butoir du 25 octobre minuit, des engagements de souscription aux augmentations de capital garanties d’environ 195 millions d’euros de la part des créanciers. Soit environ 71 % des 275 millions d’euros à souscrire.
Une restructuration modifiée
Alors qu’il vient d’annoncer l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée, le groupe est amené à revoir ses plans.
"Le groupe, le consortium (Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et Attestor, qui doivent reprendre le groupe en 2024
NDLR) et les créanciers sécurisés initiaux qui s’étaient engagés à garantir l’augmentation de capital ont décidé […] de mettre en œuvre immédiatement la garantie des créanciers sécurisés concernés relativement pour le montant d’environ 80 millions d’euros restant à souscrire", indique un communiqué. Casino ne lancera donc pas d’augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription dans le cadre de la réalisation de sa restructuration. Les raisons de cette modification ? "D’une part, des délais et coûts additionnels que représente une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires existants et, d’autre part, des derniers résultats du groupe", poursuit le communiqué.
Le consortium de repreneurs a, lui, jusqu’au 30 avril 2024 pour apporter au capital le 1,2 milliard d’euros d’argent frais acté cet été. Au terme de l’opération, l’actuel PDG et actionnaire majoritaire Jean-Charles Naouri perdra le contrôle de Casino.
