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La course contre la montre des repreneurs de Casino
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La course contre la montre des repreneurs de Casino

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A Saint-Etienne, le siège social de Casino emploie toujours près de 2 000 salariés malgré le transfert de certaines activité sur Vitry — Photo : Gilles Cayuela

Le conseil d’administration de Casino a approuvé jeudi 27 juillet le plan de sauvetage proposé par le trio Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac) et le fonds britannique Attestor. En contrepartie d’un apport de 1,2 milliard d’euros, dont 925 millions d’euros apportés par l’homme d’affaires tchèque, les repreneurs prennent possession de 53 % du capital du distributeur propriétaire de Franprix, Monoprix et Cdiscount. Au passage, Jean-Charles Naouri, à la tête de la holding Rallye, sera évincé et les actionnaires de Casino, fortement dilués.

Mais le temps presse pour l’enseigne stéphanoise, qui a enregistré une perte de 2,2 milliards d’euros pour dépréciations d’actifs au premier semestre et perdrait plus de 120 millions par mois. Le distributeur, dont la dette s’élève à 5,5 milliards d’euros, pourra-t-il poursuivre son exploitation d’ici début 2024, date prévue de l’arrivée opérationnelle de la nouvelle équipe, qui, elle, souhaite, reprendre les rênes du groupe en novembre 2023 ? Il reste en effet une série d’étapes juridiques à franchir avant que le milliardaire tchèque puisse s’imposer à la tête de Casino, à savoir l’ouverture d’une procédure de sauvegarde financière accélérée (SFA) à compter d’octobre afin de contraindre les derniers porteurs de dette récalcitrants ainsi que l’obtention d’une dérogation à l’obligation de déposer une offre publique d’achat auprès de l’AMF

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