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Cabre veut sauter le pas de la préfabrication dans la rénovation
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Cabre veut sauter le pas de la préfabrication dans la rénovation

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Reprise il y a un an par Antoine Rocco, la PME Cabre, spécialisée dans la rénovation et l'isolation de bâtiments, s'ouvre à de nouvelles techniques. Une évolution qui devrait permettre à l'entreprise du Pas-de-Calais d'envisager de nouveaux marchés.

Ancien de Rabot-Dutilleul et sa filiale Nacarat, Antoine Rocco a repris la PME Cabre en juin 2020 — Photo : Jeanne Magnien

Spécialiste depuis 65 ans de la rénovation et du second œuvre, la PME Cabre (210 salariés, 50 millions de chiffres d'affaires prévisionnel 2021) se repositionne dans un marché en pleine mutation.

Actrice-clé au nord de Paris pour l'isolation par l'extérieur, l’entreprise basée à Courrières (Pas-de-Calais) est avant tout un interlocuteur privilégié des bailleurs et des collectivités, qui lui confient la réhabilitation, en site occupé, de grands ensembles. "Nous sommes en mesure de réaliser l’ensemble des opérations, de l’isolation au ravalement et la couverture, en passant par des travaux de finition intérieure. Jusqu’à présent, le groupe Cabre a surtout travaillé sur de l’habitat collectif", précise Antoine Rocco, ancien cadre dirigeant du constructeur régional Rabot-Dutilleul et de sa filiale Nacarat, qui a repris la PME en juin 2020.

Maîtrise des coûts de construction

Les récentes évolutions du marché, comme l'arrivée de la préfabrication et de l'industrialisation sur le marché de la rénovation, invite l'entreprise à envisager rapidement de nouveaux débouchés. Déjà bien intégrées aux process de la construction neuve, ces nouvelles techniques séduisent le secteur de la rénovation. Une voie dans laquelle Cabre compte bien s’engouffrer. "La préfabrication et l’industrialisation viennent répondre à beaucoup de problèmes, estime Antoine Rocco. Ces techniques permettent de limiter la durée des chantiers et leur impact sur le voisinage, améliorent la gestion des matériaux et des déchets et la maîtrise des coûts. En offrant des conditions de travail moins pénibles aux salariés, elles peuvent aussi être un argument pour le recrutement."

L’ouverture à l’habitat individuel

Le recours à la préfabrication en série pourrait permettre à Cabre de s’ouvrir au marché de l’isolation et de la rénovation de l’habitat individuel, à grande échelle, projette son dirigeant. "Il n’est pas question de nous lancer sur le marché des particuliers, il nous faut des opérations d’ampleur. Mais pour rénover un ensemble de maisons, à l’échelle d’un quartier, la préfabrication pourrait se révéler intéressante." Cabre devrait se frotter dès cet automne à l’exercice, avec une première expérimentation menée en partenariat avec un bailleur. L’occasion pour la PME d’évaluer ses savoir-faire, avant, sans doute, de se doter de sa propre usine. Autant de questions auxquelles il faudra répondre rapidement : Cabre a déjà été retenue pour des chantiers en préfabrication, prévus dès 2022.

Malgré une période compliquée par la pandémie, la PME devrait atteindre en 2021 les 50 millions de chiffres d'affaires. "On voit bien cette année l'effet de rattrapage au niveau des appels d'offres et des concours, décrit le nouveau patron. C'est ma première année après la reprise de l'entreprise, j'ai donc avant tout voulu rationaliser certaines pratiques, notamment au niveau de la gestion du matériel, et introduire une part de lean management. Une remise à niveau de l'ensemble de nos outils informatiques était également nécessaire avant de nous déployer sur de nouveaux marchés, comme le tertiaire."

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