Séverine Masurel a fondé il y a presque deux ans la Coopérative Funéraire de Lille, un établissement qui se pose comme une alternative aux pompes funèbres classiques. "Nous avons bien une activité de pompes funèbres classique, mais notre modèle économique et notre mode de gouvernance sont différents. Nous appartenons à un collectif, n’importe qui peut devenir associé et prendre part aux décisions. Nous avons par ailleurs une lucrativité limitée, avec 100 % des bénéfices qui sont réinvestis dans la coopérative. Nous portons par ailleurs les valeurs de l’économie sociale et solidaire", explique la dirigeante, qui a travaillé durant 24 ans au sein de la société nordiste de prêt-à-porter Damart, avant de se lancer dans cette aventure. Basée à Marcq-en-Barœul (Nord), la coopérative dessert toute la région Hauts-de-France et a pour projet d’y ouvrir d’autres agences.
L’accent sur la protection de l’environnement
La coopérative compte à ce jour 55 associés. Son activité, en plein développement, n’est pas encore rentable : "Nous avons prévu de l’être durant la troisième, voire quatrième année d’activité", commente la dirigeante. La coopérative compte deux personnes et fait régulièrement appel à des prestataires indépendants. Elle se démarque de ses concurrents, les pompes funèbres classiques, en proposant depuis le départ des cercueils en carton et en mettant l’accent sur le respect de l’environnement. "Nous expliquons aux familles que les funérailles sont polluantes à toutes les étapes et nous proposons des alternatives. Il y a par exemple une différence entre une toilette et un soin de conservation, une inhumation en pleine terre ou dans un caveau… Nous expliquons encore que la dispersion des cendres est possible en pleine nature ou que le capiton n’est pas obligatoire…"
