Mulhouse
Beyer veut exporter ses confitures
Mulhouse # Agroalimentaire # International

Beyer veut exporter ses confitures

S'abonner

Beyer, à Pfastatt, fabrique depuis près de cent ans des confitures et fruits au sirop. La PME familiale travaille depuis trois ans au développement de l’export. Elle ambitionne de réaliser 30 % de ses ventes à l’étranger d’ici à 2022.

Anthony Beyer a rejoint l'entreprise familiale après son bac, en 2012. Il y a travaillé en tant qu'alternant jusqu'à l'obtention de son master en architecture, commerce et marketing. Il est depuis responsable commercial du fabricant de confitures et fruits au sirop de Pfastatt. — Photo : © Adelise Foucault

Beyer, PME familiale de Pfastatt fabricant confitures, fruits au sirop et compotes, commence à récolter les fruits de ses efforts pour développer l’international. L’entreprise, qui emploie 25 personnes pour un chiffre d’affaires de 6 M€ en 2018, a entamé cette démarche offensive à l’export en 2016.

L’entreprise produit quatre millions de pots et bocaux à l’année. Elle travaille une quarantaine de fruits différents, dont l’églantine sauvage, qui est un de ses produits phare. 70 % du chiffre d’affaires est réalisé avec la confiture, principalement dans l’Est de la France. 29 % avec les fruits au sirop qui, eux, sont commercialisés nationalement, « car il y a très peu d’acteurs sur ce marché », pointe Anthony Beyer. Le jeune homme, responsable commercial de Beyer, représente la cinquième génération au sein de l’entreprise, créée en 1921 sous le nom de « L’Hirondelle mulhousienne », un nom encore connu des Mulhousiens. Le 1 % restant est concrétisé par les compotes, qui ont été lancées il y a deux ans et demi.

« Développer l’export prend du temps »

Les produits Beyer sont principalement commercialisés sous marque propre, mais également sous marque distributeur (25 % de l’activité), auprès de la GMS (90 % des ventes) pour la majorité des produits, et auprès d’autres transformateurs agroalimentaires. Le marché de la confiture est un marché « mature et stable depuis des années, commente Anthony Beyer. Notre développement en France nous assure une stabilité financière. Remporter des clients à l’international prend du temps – trois ans en moyenne - alors il faut avoir les reins solides ».

Beyer est convaincu de disposer de tous les ingrédients pour faire mouche à l’export. « Le made in France est vendeur, on peut également valoriser notre savoir-faire (l’entreprise utilise un mode de cuisson traditionnel dans des chaudrons en cuivre et inox) et notre ADN familial ». L’entreprise a commencé par les pays limitrophes, puis s’est intéressée aux USA, au Canada, aux Émirats arabes unis. Elle a également noué un contact intéressant en Israël, avec de premières commandes qui montent crescendo depuis deux ans. Pour ce client, elle a passé et obtenu la certification IFS, en 2018.

Les salons pour leviers

« Nous partons en collectif sur des salons avec Business France, la CCI, et on dispose sur place d’un stand, que ces structures nous aident à financer. C’est important de s’appuyer sur leur expertise », témoigne le responsable commercial. Beyer a ainsi participé cette année au SIAL à Paris, à Anuga à Cologne, au Fancy food show de New York ou encore au Salon de Gourmets à Madrid.

L’export ne représente que 5 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, qui ambitionne, compte tenu des pions qu’elle a placés sur l’échiquier international, atteindre les 30 % d’ici à 2022 en étant présente sur une dizaine de pays.

Pour accompagner ses projets commerciaux, Beyer dimensionne son site de production. La PME a finalisé cet été la construction d’un nouveau hall de stockage de 1 500 m² pour 2 M€. Elle envisage « d’ici à sept ans », d’étendre encore le site de 3 000 m² supplémentaires pour répondre à la hausse planifiée de son activité.

Mulhouse # Agroalimentaire # International # Investissement