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Avec son nouveau voilier cargo, Grain de Sail se lance pour de bon sur le transport maritime décarboné
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Avec son nouveau voilier cargo, Grain de Sail se lance pour de bon sur le transport maritime décarboné

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Grain de Sail II, le nouveau voilier cargo du torréfacteur et chocolatier morlaisien Grain de Sail, fait route vers New York. C’est le top départ de son aventure de transporteur maritime décarboné à l’export. Le naval devrait monter en puissance dans les années à venir.

Le voilier cargo Grain de Sail II assure la liaison Saint-Malo-New York pour sa première route commerciale de transport de marchandises décarboné — Photo : Grain de Sail - Easyride

Il est en route vers New York et devrait apercevoir Liberty Island et la statue de la Liberté le 1er avril prochain. Symbole de l’innovation et de l’engagement environnemental de l’entreprise, Grain de Sail II, le nouveau voilier cargo du transporteur, torréfacteur et chocolatier morlaisien Grain de Sail (75 salariés, 12 M€ de CA), a pris la mer, le 15 mars, depuis le port de Saint-Malo. Après un rodage avec Grain de Sail I, son premier bateau et démonstrateur, l’entreprise, qui a l’ambition de décarboner le transport maritime entre la France, l’Amérique du Nord et les Antilles françaises, lance là sa première route commerciale. "C’est émouvant parce que c’est la première", rend compte Olivier Barreau, président et fondateur de Grain de Sail. Ce sont des marins de la marine marchande qui tiennent la barre du nouveau vaisseau. Grain de Sail, devenu commissionnaire de transport, prévoit de faire quatre liaisons transatlantiques cette année, et cinq l’année prochaine.

Des clients de la cosmétique ou de l’agroalimentaire

Conçu en partenariat avec le cabinet d’architecture lorientais L20naval et issu d’un chantier Piriou (siège à Concarneau, 280 M€ de CA en 2022), Grain de Sail II est un navire long de 52 mètres. D’une capacité d’emport de 238 palettes, soit 350 tonnes, il est spécialement conçu pour réduire au maximum les émissions de CO2, de plus de 90 %, grâce à sa propulsion vélique. Ce voilier cargo moderne transporte une gamme variée de marchandises : matières premières, pièces de rechange, de produits finis ou encore d’outils de communication-signalétique accompagnant les produits. Les premiers clients sur Grain de Sail II sont aussi bien des grands groupes français que des ETI. Ils représentent des secteurs divers tels que la cosmétique, l’agroalimentaire, les équipements industriels ou la santé. "Nous avons évidemment quelques entreprises bretonnes partenaires", prévient Olivier Barreau. Le dirigeant ne souhaite toutefois pas communiquer leurs noms.

"Des bateaux fiables"

Grain de Sail est confiant sur sa capacité à transformer en succès ses premiers pas à l’export. "Si on a les bons outils de transport, c’est-à-dire des bateaux fiables, capables de décarboner, parce que c’est l’élément central, ça fonctionne de manière optimale. C’est vraiment une question d’organisation, de savoir-faire et d’expérience", estime le dirigeant.

Jacques et Olivier Barreau ont créé Grain de Sail, en 2013 — Photo : Grain de Sail

Séduire les sociétés américaines

Le vrai défi pour Grain de Sail est de pouvoir convaincre les entreprises américaines de faire de l’export vers les Antilles françaises ou la France sur le chemin du retour, pour limiter ses déplacements à vide. "À terme, pour l’activité de l’entreprise, le naval pourrait faire au moins égalité avec la production de café et de cacao, assure Olivier Barreau. Ça va monter en puissance au fur et à mesure de la progression de notre flotte". L’entreprise prévoit de compter l’équivalent de quatre Grain de Sail II d’ici cinq ans. Le chocolatier et torréfacteur va profiter de ses bateaux pour se fournir en matières premières. 100 % de ses besoins pour la production de chocolat et de café seront ainsi alimentés.

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