Pour le groupe de transports Delanchy, le rachat de la start-up parisienne Ayopa est "une suite logique". "Ce n’est pas une expérimentation", assure la communication du groupe de 3 200 salariés, qui ne dévoile pas son chiffre d'affaires. Spécialiste du transport alimentaire, celui-ci est basé à La Gravelle en Mayenne, où la plupart des services sont concentrés même si le siège historique demeure à Guidel, dans le Morbihan. "On cherchait un développement logistique complet, c’est une solution de plus dans notre mix-produit", poursuit le transporteur propriétaire d’une flotte d’un millier de véhicules.
La livraison à vélo est quatre fois plus rapide que le camion
Pendant deux ans, la start-up parisienne s’est intéressée aux problématiques des délais de livraison pour les restaurateurs de la capitale, qui attendent les produits frais en temps et en heure. Le vélo-cargo est apparu comme une solution agile face aux difficultés de circulation. "Un vélo, aujourd’hui, met quatre fois moins de temps à livrer qu’un camion", rappelle le groupe. Chaque jour, ce sont entre 100 et 150 livraisons qui sont effectuées.
L’innovation tient dans le caisson amovible porté par une remorque indépendante du vélo électrique. À l’inverse d’autres solutions sur le dernier kilomètre, "c’est un camion qui vient récupérer les caissons vides". Autre distinguo, face aux solutions Uber et Deliveroo en particulier : Les salariés sur les vélos ont "un statut similaire aux chauffeurs routiers, même si certains ont un double emploi".
Un développement de l’offre est prévu, à Paris et Lyon notamment. 70 000 livraisons y ont déjà été effectuées. D’autres villes sont prévues en 2024. Et si l’autonomie de la batterie électrique est actuellement de 200 km, elle atteindra "300 kilomètres demain", annonce déjà le groupe Delanchy.