Depuis le 1er janvier, Audrey Le Bars est la nouvelle directrice générale du GIP Chemparc, basé sur le bassin de Lacq. À 43 ans, la Bordelaise prend la suite de Patrice Bernos pour diriger ce groupement d’intérêt public qui travaille à la vitalité économique du bassin industriel historique. Celle qui est déjà directrice de projet Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes depuis septembre 2020, endosse désormais une seconde casquette, dans une période de "virage vert" entamé par le GIP.
Alors que le bassin de Lacq se prépare à accueillir près de 3 milliards d’euros d’investissements et 3 000 emplois supplémentaires à horizon 2028, Audrey Le Bars insiste sur "l’enjeu prospectif". Des projets majeurs autour de la production de biocarburants - comme celui porté par Elyse Energy, qui représente à lui seul 1 milliard d’euros d’investissement - nécessitent des "filières structurées". "Il faut s’assurer que tout le nécessaire soit bien là autour pour répondre aux besoins des industriels, il y a des gros enjeux sur la biomasse, la décarbonation, la ressource en eau ou l’apport d’électricité", précise Audrey Le Bars.
Impulser une vision de territoire
À la tête du GIP, qui regroupe 40 entreprises du bassin industriel et représente 7 700 emplois, Audrey Le Bars devra donner une "vision de territoire". "Les industriels ont aussi besoin de cette vision programmatique et d’une feuille de route partagée", dit cette diplômée en aménagement du territoire.
La quadragénaire a commencé sa carrière auprès du Département des Pyrénées-Atlantiques, sur les thématiques de foncier, d’urbanisme et de logement avant de travailler pour l’Agglomération d’Aurillac. Elle est ensuite revenue dans les Pyrénées, au sein de l’agglomération Tarbes-Pyrénées, en tant que chargée du développement économique, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. "J’avais une vraie appétence pour l’industrie parce que j’y crois énormément à une heure où on parle de souveraineté et de résilience", résume-t-elle.
