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Coronavirus : la start-up Ystea Learning sort de l'ombre grâce au confinement
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Coronavirus : la start-up Ystea Learning sort de l'ombre grâce au confinement

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Avec le confinement et l'arrêt des cours en présentiel, la start-up toulonnaise Ystea Learning, spécialisée dans les technologies de l'éducation a profité de la crise pour sortir de l'ombre et approcher des prospects désormais prêts à repenser leur pédagogie pour l'adapter à l'outil digital.

Emilie Ipotesi accompagne les clients dans le choix et la mise en place de supports techniques et dirige la formation des professeurs pour la prise en main de l’outil numérique. Audrey Barrières est en charge du développement commercial, des partenariats et de la communication — Photo : Ystea Learning

L’entrepreneuse toulonnaise Audrey Barrières a deux casquettes. Elle dirige la start-up Culturevent, une entreprise qu’elle a fondée en 2015 et qui met en relation musiciens et organisateurs d’événements. « Pour toutes les entreprises du monde événementiel, l’activité s’est arrêtée d’un coup et elle sera l’une des dernières à sortir du confinement », souligne la dirigeante. En attendant donc une reprise pour Culturevent, Audrey Barrières a sorti sa deuxième casquette, celle de codirigeante de l’entreprise Ystea Learning. Cette start-up spécialisée dans les technologies de l’éducation a été fondée par Émilie Ipotesi et apporte une réponse tout à fait adaptée au confinement puisque l’une de ses missions est d’assurer la continuité pédagogique grâce aux outils numériques.

Une solution à la continuité pédagogique

« Nous avons profité du confinement lié à l’épidémie de coronavirus pour sortir de l’ombre et annoncer la naissance officielle d’Ystea Learning », explique Audrey Barrières. L’entreprise existait déjà avant la crise puisque les deux dirigeantes se sont rencontrées en 2018. « À l’époque, je mentorais Émilie Ipotesi dans le cadre de sa sélection au sein de l’Accélérateur By TVT et son projet visait la création d’une plateforme e-learning de préparation aux concours d’orthophonie. La suppression du concours d’orthophonie nous a amenées à réfléchir à un nouveau modèle, qui propose la vente en marque blanche de la plateforme développée pour Orthophonie Académie », raconte Audrey Barrières. C’est ainsi qu’Ystea Learning a vu le jour il y a trois ans pour proposer aux écoles post-bac, écoles de journalisme, écoles d’art et organismes de formation des salles de classe ou salles de formation à leur image et un accompagnement dans l’adaptation de contenus pédagogiques à l’apprentissage numérique.

Une notoriété accélérée par la crise

Le confinement et la fin de tout enseignement en présentiel ont donc offert à Ystea Learning une occasion inédite de se faire connaître et de franchir plus facilement des portes, qui lui seraient sans doute restées fermées en d’autres circonstances. « Nous sommes allés vers des mondes que nous connaissions et clairement la crise nous profite. Parmi la dizaine de structures, dont l’école d’ingénieurs Isen, la prépa Médisup Paramédical, le site Réussir en biologie, qui avaient déjà adopté nos solutions assorties d’un contrat de maintenance pour mixer cours ou formations en présentiel et à distance, la plupart ont basculé sur l’enseignement à distance à 100 %. Ils étaient prêts parce que nous étions déjà présents dans ces structures », explique l’entrepreneuse toulonnaise.

La prospection aussi s’est révélée plus facile parce que « la situation que vivent nos prospects les a incités à l’écoute et a accéléré leur prise de conscience, notamment les organismes de formation, qui sont désormais prêts à repenser leur pédagogie pour l’adapter à l’outil digital. » La start-up, qui compte aujourd’hui deux co-dirigeantes et un développeur externe, a ainsi envoyé jusqu’à un devis par jour au cours du printemps et Audrey Barrières espère avoir ainsi posé les bases d’une notoriété accélérée pour la jeune marque Ystea Learning avant de multiplier les clients dans les mois qui viennent, et notamment à la rentrée prochaine. « Nous aimerions signer une vingtaine de plateformes d’ici à la fin de l’année », précise la dirigeante.

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