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Coronavirus : les histoires pour enfants d'Epopia cartonnent avec le confinement
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Coronavirus : les histoires pour enfants d'Epopia cartonnent avec le confinement

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Les parents à la recherche d'activités pédagogiques pendant la crise du coronavirus sont nombreux à se tourner vers Epopia. L’entreprise strasbourgeoise, à l’origine d’un concept éducatif basé sur un échange de lettres interactives, a vu le nombre de ses abonnés augmenter de 50 % depuis la fermeture des écoles.

Chez Epopia, la moitié des collaborateurs sont des écrivains, des illustrateurs ou des graphistes qui préparent les histoires et répondent aux lettres — Photo : ©Epopia

Les ventes d’Epopia décollent depuis la fermeture des écoles. Basée à Strasbourg, cette entreprise de 23 salariés, réalisant un million d’euros de chiffre d’affaires, propose aux enfants un système de lettres interactives qui fait appel à la lecture et à l’écriture. Depuis le début de la crise du coronavirus, « les ventes d’abonnements ont augmenté de 50 % », se réjouit Rémy Perla, le fondateur d’Epopia. Le dirigeant alsacien rappelle qu’il s’agit « d’une tendance générale pour toutes les entreprises spécialisées dans l’éducation, les edtech. » Avant la crise, 50 000 familles et 700 classes d’école étaient abonnées aux services d’Epopia. Au début du confinement, l’entreprise avait décidé de mettre 120 fiches éducatives et un guide d’accompagnement pédagogique gratuitement à disposition des parents sur son site internet. Cette stratégie a contribué à faire connaître ses services et à développer les ventes d’abonnement.

Le succès de l’action éducative à la maison

Fondé en 2014, Epopia propose aux parents et aux enseignants d’abonner leurs enfants et élèves de 5 à 12 ans, pour une période définie, à un échange de lettres. Ils doivent choisir parmi les cinq thèmes développés par l’entreprise (les dinosaures, le royaume, le village des Schtroumpf…). Les jeunes abonnés reçoivent ensuite des lettres par La Poste et y répondent. Elles sont écrites par des écrivains professionnels, assistés par un logiciel d’intelligence rédactionnelle développé en interne et d’une équipe pédagogique.

Pendant la crise du coronavirus, le succès est au rendez-vous car selon Rémy Perla, « ce service permet de poursuivre l’action éducative à la maison grâce à l’écriture et à la lecture, mais il permet aussi de garder un lien avec l’extérieur. » Pour continuer sur sa lancée et se faire connaître, la société a également créé trois cahiers d’activités, disponibles gratuitement sur son site internet.

La chaîne logistique impactée

« La crise du coronavirus n’a pas que des impacts positifs, tempère le fondateur d’Epopia, les échanges postaux sont plus lents, même si cela devrait s’améliorer. » Selon lui, « toute la chaîne logistique a été impactée. Nos personnages envoient par exemple des cartes postales aux enfants. L’imprimeur nous a expliqué qu’un transporteur lui avait retourné celles qui étaient destinées à l’Alsace, car il ne voulait pas livrer ce territoire où le nombre de contaminations au coronavirus est important. En attendant, les cartes sont bloquées. Nous sommes parfois obligés de faire du bricolage. »

Pas de chômage partiel dans cette entreprise cependant. Tout le monde est en télétravail. Rémy Perla explique que « cela n’a pas changé grand-chose. Nos collaborateurs sont habitués à travailler où ils veulent et quand ils le veulent. Ils viennent habituellement dans les locaux de l’entreprise une à deux fois par semaine pour garder le contact. » Désormais, les collaborateurs se réunissent tous les matins en visioconférence. « Nous avons même commencé à organiser une distribution de matériel, précise le dirigeant, ceux qui le désirent peuvent recevoir leur écran, un clavier ou encore une chaise de bureau car ce n’est pas forcément agréable de travailler sur sa chaise de cuisine. »

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