La créatrice
Docteur en biologie moléculaire marine, ingénieure universitaire en aquaculture, Stéphanie Pierre a décidé de sortir les innovations des laboratoires d’études pour les emmener jusqu’au consommateur final. Et en l’occurrence, elle a jeté son dévolu sur l’algo culture, comme source de bienfaits en nutrition animale, végétale et humaine. Ainsi sont nées l’entreprise Aquabiomass en 2011, puis la marque de produits nutri-cosmétiques à base d’algues et d’actifs marins, Abyssea. La fondatrice a fait son choix : s’installer sur le marché très porteur de la beauté et du bien-être.
Le concept
« Complémentaires à la cosmétique classique, les gélules, poudres et paillettes d’Abyssea - 100 % naturels, bio et vegan - traitent de manière plus intense et plus durable la beauté qui vient de l’intérieur », précise la dirigeante. Énergisantes, détoxifiantes, régénérantes, elles sont réalisées à partir de spiruline (la dirigeante fera le choix d’en produire elle-même pendant quatre ans avant de se tourner vers des producteurs), de chlorelle (une microalgue d’eau douce), de klamath (une espèce endémique d’Oregon aux États-Unis) et d’Omega 3. Qu’ils s’agissent de ses fournisseurs d’algues, de gélules ou de packagings, ils sont tous triés sur le volet et implantés, pour 90 % d’entre eux, en France. « J’ai voulu un produit qui soit éthique de bout en bout, qui ait un impact carbone le plus faible possible et qui développe l’emploi dans notre pays. Je suis totalement transparente sur la traçabilité et suis aujourd’hui l’une des seules entreprises du secteur à afficher l’origine et la provenance de mes produits », détaille Stéphanie Pierre.
Les perspectives
Les nutri-cosmétiques Abyssea sont déjà présents dans une cinquantaine de points de vente, des magasins bio, des pharmacies, des thalassothérapies et spas. « Nous venons de signer avec les 13 boutiques Mademoiselle Bio et l’Herboristerie royale. Nous sommes présents aux Thermes Marins de Monaco depuis presque trois ans, nous sommes entrés cet été au Couvent des Minimes, nous sommes à Hyères ou encore à Saint-Barthélemy », se félicite la fondatrice. Elle a aussi réalisé une première levée de fonds de 450 000 euros au printemps 2019 : « Le groupe l’Occitane est entré au capital aux côtés d’Olbia Invest et du fonds toulonnais D Cis. J’ai intégré Obratori, l’incubateur de start-up de l’Occitane et je suis accompagnée au quotidien. »
Dès l’année prochaine, une nouvelle gamme, davantage dédiée à la beauté sera dévoilée et doit permettre à l’entreprise, implantée près de Toulon, de changer d’échelle. Épaulée par une dizaine de collaborateurs, dont deux commerciaux, Stéphanie Pierre espère compter 100 points de vente supplémentaires avant la fin de l’année et étoffer son réseau de distribution au rythme de 150 nouveaux magasins chaque année. Aquabiomass a réalisé 50 000 € de chiffre d’affaires en 2018 et devrait doubler ce chiffre dès cette année.
