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Après une première acquisition, le groupe de radiologie Imaneo vise le rang de leader régional
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Après une première acquisition, le groupe de radiologie Imaneo vise le rang de leader régional

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Né en 2023 à Montpellier, le groupe d’imagerie médicale Imaneo signe sa première acquisition. Adossé au fonds Parquest, il veut s’imposer en leader occitan de la radiologie, sur la base d’une vision partagée entre actuels et futurs associés.

Le groupe Imaneo s’appuie sur 20 sites d’exercice à ce jour — Photo : Imaneo

À la suite de la biologie médicale, qui le précède de quelques années, le marché de la radiologie en France connaît une consolidation accélérée depuis plusieurs mois. En témoigne la création d’Imaneo (350 salariés, 70 radiologues, CA 2022 : 65 M€), nouvel acteur né en juin avec le rapprochement de CRP, Imacam et I-Seris, trois sociétés d’imagerie médicale montpelliéraines. Le groupe boucle déjà sa première opération en intégrant Radiologie Saint-Gély (Hérault), un cabinet situé au nord de Montpellier. Les quatre radiologues fondateurs de cette structure, comme chacun de leurs nouveaux associés d’Imaneo, deviennent actionnaires du groupe.

Une logique territoriale

Imaneo est apparu en s’adossant au fonds de capital-investissement parisien Parquest. Approché parmi huit partenaires potentiels, ce dernier a été retenu pour son savoir-faire dans la construction de nouveaux groupements en santé, comme les cliniques privées Vivalto, mais aussi pour son adhésion au projet écrit par les radiologues associés au sein d’Imaneo. "Parquest a accepté un principe de gouvernance sur lequel nous ne souhaitions pas transiger : la gouvernance des SELAS (société d’exercice libéral par actions simplifiées, NDLR) membres d’Imaneo, qui n’ont pas fusionné, reste à la main des radiologues. Radiologie Saint-Gély nous rejoint aujourd’hui parce qu’elle partage la même vision du projet médical", souligne Jérôme Bénis, président d’Imaneo.

En acquérant ce premier cabinet, le groupe renforce son maillage territorial, formé à ce jour de 20 sites d’exercice répartis entre l’Hérault et le Gard. "Nous prenons en charge 800 000 patients chaque mois, ce qui est conséquent à l’échelle de ces deux départements", commente Jérôme Bennis. Imaneo a entamé des discussions avec d’autres cabinets en Occitanie, où il affiche clairement son ambition de devenir le groupe leader de la radiologie, tout en regardant déjà hors région. "Le projet d’Imaneo est d’abord conçu pour bien mailler l’Occitanie, en proposant une offre adaptée au territoire. Si, dans un deuxième temps, d’autres groupes se rapprochent d’Imaneo, nous serions disposés à les accompagner à condition qu’ils partagent la même vision du projet", insiste le directeur général délégué du groupe, Arthur Brézac.

Investir dans la technologie de demain

Plus globalement, l’ambition d’Imaneo est de "repenser l’offre de soins pour préparer la radiologie de demain", selon ses fondateurs. Le groupe se structure lui-même en tant que nouvel acteur amené à consolider le marché, et recrute de nouveaux profils : outre la création d’une direction générale, l’équipe travaillant au siège et sur des fonctions transversales va compter une quinzaine de personnes. Sur le plan médical, l’équipe de radiologues aura reçu le renfort de 13 nouveaux médecins d’ici la fin 2023. Par ailleurs, Imaneo justifie aussi son apparition par la volonté de mieux gérer les investissements à venir : dès sa première année, le groupe exploitera un parc de 28 EML (scanners et IRM) ainsi que deux nouveaux EOS (systèmes d’imagerie) d’ici décembre. "Radiologie Saint-Gély avait un projet de nouveau scanner, que nous avons aidé à mettre en œuvre", illustre Jérôme Bénis.

Le président d’Imaneo rajoute : "La radiologie se trouve à un tournant avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, qui réclame de gros moyens financiers. Nous avons mis en commun des équipes pour évaluer des logiciels d’aide au diagnostic en radiologie ou sur les scanners". Ainsi, le groupe négocie un partenariat avec un acteur de l’IA médicale pour intégrer sa solution à l’infrastructure informatique. "Nous regardons des solutions de téléradiologie, qui permettent de mieux mailler le territoire. Nous réfléchissons aussi à de nouvelles organisations du travail, qui permettront de mieux répondre aux enjeux de la pyramide des âges dans notre métier, en déléguant par exemple plus de tâches à des techniciens dédiés à l’échographie", se projette Arthur Brézac.

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