Outdoor Sports Valley conserve ses subventions régionales. Le cluster de la filière outdoor et la Région Auvergne-Rhône-Alpes ont renoué le dialogue, à la suite de leur différend, fin 2023, sur l’organisation des JO 2030 dans les Alpes.
Le cluster reconnaît "une maladresse"
En novembre dernier, le cluster — qui rassemble quelque 550 adhérents, dont de grands groupes tels que Rossignol, Salomon, ou encore Millet — avait signé une tribune demandant que ces Jeux soient "compatibles avec le respect des limites planétaires". Le document appelait notamment à intégrer les évolutions du climat dans la conception de l’événement et à conditionner les aides publiques au respect de conditions environnementales. "Sans le respect de ces conditions par les organisateurs, nous considérerons et affirmerons que les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 contribuent au dérèglement climatique et à la perte de biodiversité et nous ne pourrons soutenir ce projet", précisait la tribune.
Une affirmation qui n’a pas été du goût de la Région. Cette dernière avait brandi, en décembre, la menace d’un retrait de subvention annuelle, soit environ 643 000 euros. Retrait qui n’aura finalement pas lieu. La Région et le cluster ont réaffirmé, lundi 12 février, leur partenariat. "Soutenir cette clause était une maladresse, car elle jette une suspicion et une menace sur notre soutien à la candidature alors que notre intention est de collaborer à la réalisation de JO d’hiver 2030", a plaidé Cédric Georges, le président d’Outdoor Sports Valley.
Comité consultatif RSE et remise à plat des politiques du soutien aux clusters
À cette occasion, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de mettre en place un comité consultatif RSE réunissant différents experts, auquel le cluster Outdoor Sports Valley sera associé. L’objectif est d’établir un cadre précis sur l’organisation des JO 2030 et le développement économique de la filière outdoor. Ce comité permettra à la Région de consulter "tous les acteurs concernés, afin d’organiser des jeux sobres et durables", indique-t-elle.
La Région a également annoncé la remise à plat de ses "politiques publiques" en matière de soutien aux pôles et clusters. "Nos clusters devront désormais répondre à un cahier des charges précis, incluant le développement économique, l’innovation et l’environnement, a expliqué Stéphanie Pernod, la première vice-présidente. Ces discussions nous permettront de progresser ensemble et de justifier du bon usage de l’argent public."