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Après la peinture, Cool Roof se lance dans la robotique
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Après la peinture, Cool Roof se lance dans la robotique

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Afin de nettoyer les toits peints en blanc avec sa peinture réflective, Cool Roof travaille sur un robot permettant d’automatiser le travail. Pour cela, l’entreprise finistérienne a fait appel à l’Ensta, l’école d’ingénieurs brestoise.

Ronan Caradec, cofondateur de Cool Roof et Julien Martin-Cocher, DGA — Photo : Isabelle Jaffré

Avec sa peinture réflective qui agit comme un bouclier thermique, la société du Faou (Finistère) Cool Roof (25 salariés, CA NC) se lance un nouveau défi : proposer un service de nettoyage des toits avec un robot, nommée Cool Robot. "C’est comme cela que l’on fonctionne, explique Ronan Caradec, l’un des fondateurs et actionnaire de l’entreprise. Nous sommes arrivés sur la peinture blanche innovante à base de coquilles d’huîtres parce que nous cherchions une solution passive pour faire baisser la température des bâtiments."

Un bureau d’études en robotique

Le robot doit répondre à un besoin des clients de Cool Roof : le nettoyage de leur toit blanc, qui devient moins efficace au fur et à mesure que la saleté l’assombri. "Ce n’est pas quelque chose qu’il faut faire tout le temps, mais devient nécessaire au bout de quelques années, note le directeur général adjoint, Julien Martin-Cocher. Or, la solution d’envoyer des gens nettoyer avec un nettoyeur haute pression ne nous paraissait pas pertinente."

Les équipes de Cool Roof sont donc allées voir l’école d’ingénieurs brestoise Ensta Bretagne et sa division robotique. "Ils nous ont pratiquement ri au nez car notre demande leur paraissait tellement simple par rapport à ce qu’ils peuvent faire pour l’Armée, sourit le DGA. Mais c’est un défi tout de même, car un toit n’est pas une surface plane. Il y a des obstacles." Cool Roof a créé son bureau d’études robotique en interne et travaille depuis un an avec l’Ensta sur l’écoconception du robot. Car s’il embarquera de l’électronique classique comme un GPS, un lidar ou encore un détecteur de couleur, la coque intérieure sera par exemple fabriquée à partir de fibre de lin. Pour économiser l’eau, le robot pourra choisir, grâce à une analyse via des capteurs, des jours de pluie pour laver le toit.

Financement de la Région

La commercialisation n’est cependant pas pour tout de suite. "Nous espérons avec une solution en 2024 avec une première version du robot", indique le dirigeant. Le financement du projet, d’un coût total de 125 000 euros a été supporté par l’Ensta et Cool Roof à parts égales. La Région Bretagne leur a octroyé une subvention de 50 000 euros pour le programme qui s’achève en avril 2024.

Le robot sera un nouveau service proposé aux clients de Cool Roof, même si le mode de commercialisation n’est pas encore défini. "Nous avançons pas à pas, avec les idées qui nous viennent", poursuit Ronan Caradec. Pour assurer son développement, Cool Roof a réalisé en 2022 une levée de fonds de 3,5 millions d’euros en dette bancaire pour 3 millions d’euros et 500 000 euros levés auprès de Team for the Planet, une holding investissant dans le domaine de la lutte contre le changement climatique.

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