Secteur économique de poids en Anjou avec un chiffre d'affaires de 911 millions d'euros en 2016 et 13 000 emplois, le tourisme a entamé sa mue il y a plusieurs mois. D'abord avec le déménagement d'Anjou Tourisme, l'agence départementale (ADT), en charge de la promotion du territoire, et de l'animation et la formation du réseau des professionnels du secteur et des offices de tourisme (9 en Anjou). L'agence a quitté durant l'été 2016 ses locaux historiques de la place Kennedy à Angers pour de nouveaux bureaux rue Saint-Aubin à proximité du nouvel hôtel du Département boulevard Foch, inauguré en avril dernier. Un rapprochement qui replace le tourisme au coeur de la stratégie de développement et de promotion du territoire. Un nouveau directeur a également été nommé début 2017 : Denis Griffon, déjà à la tête de Terra Botanica, remplace Laurent Boron à ce poste. Un nouveau site responsif à partir de tous les supports (tablettes, smartphones) a été mis en ligne pour la saison 2017. « En 2016, 77 % des Français ont préparé leurs vacances en ligne, dont 53 % via des terminaux mobiles », souligne Philippe Chalopin, le président d'Anjou Tourisme. Enfin un nouveau schéma départemental de développement touristique est en cours d'élaboration pour la période 2018-2021.
Une durée moyenne de séjour de quatre jours
En 2016, le département a réalisé une année stable en matière de tourisme. « Nous avons été moins impactés par les attentats que les grandes métropoles françaises, reconnaît Philippe Chalopin. Nous avons maintenu la fréquentation et nous avons même un meilleur début de saison en 2017 que l'année dernière. » L'an passé, le Maine-et-Loire a recensé 2,6 millions d'entrées payantes sur ses 160 sites touristiques. Les " gros sites ", Terra Botanica, le Zoo de Doué-la-Fontaine, le Château d'Angers et Fontevraud, représentent moins de 50 % de ces entrées. « L'idée est de faire en sorte de continuer à soutenir l'ensemble des sites du territoire, ils participent à l'économie locale. 4 % de l'emploi local est directement issu du tourisme : des producteurs, des restaurateurs, mais aussi des entreprises du bâtiment qui interviennent dans les maisons secondaires. » Avec 9 millions de nuitées dénombrées en 2016, dont 40 % en lits marchands (hôtels, campings, gîtes) - ndlr les lits dits non-marchands concernent les maisons secondaires, nombreuses en Anjou -, le département affiche une fréquentation stable par rapport à l'année 2015. La durée de séjour moyenne en Anjou s'établit à quatre jours (six jours pour les lits non-marchands). « Notre objectif est que les gens restent plus longtemps. Cette année, nous avons lancé des tables rondes sur l'ensemble du territoire. Nous allons y rencontrer plus de 300 professionnels du tourisme afin d'évaluer la situation du tourisme en Anjou et leurs besoins de formations ou de communication. Les premières conclusions de ces rencontres seront présentées en novembre prochain lors des premières Assises du tourisme. » Cet état des lieux - qui sera reconduit tous les deux ans - servira à l'élaboration du prochain schéma départemental.
30 % de touristes étrangers
Si les Ligériens, Parisiens et Bretons sont les premiers touristes de l'Anjou, la clientèle étrangère représente 30 % de l'effectif avec une répartition de 40 % de Britanniques et de 50 % de Belges, Allemands et Hollandais. Ces derniers sont très attirés par l'itinérance et le vélo. L'Anjou est une destination forte pour ces nationalités. Pour le territoire, l'itinérance sous toutes ses formes - à vélo, pédestre, équestre... - est un enjeu fort. Elle prend de plus en plus de place et répond aux attentes d'une clientèle plutôt familiale. À cet effet, une nouvelle signalétique vient d'être validée, elle sera mise en oeuvre début 2018.
