Le fabricant de vérins hydrauliques AML Hydropli (2,05 M€ de CA en 2022, 19 salariés) a acquis une poinçonneuse numérique, livrée en octobre. Un investissement de 310 000 euros, formation des collaborateurs comprise, dont 30 000 euros ont été financés par une aide de la Région. "La machine va permettre d’effectuer toutes les opérations de finition, soulageant les opérateurs qui les effectuaient auparavant", explique Dominique Bignon, gérant de la SARL.
Ce nouvel équipement est destiné à l’activité historique d’usinage de pièces et de tôlerie de la PME basée à Ploumagoar (Côtes-d’Armor). Elle ne représente plus que 20 % du chiffre d’affaires depuis qu’AML Hydropli, créée en 1978 et rachetée par Dominique Bignon en 2007, a développé son savoir-faire dans la fabrication de vérins hydrauliques. L’entreprise s’est en particulier fait une spécialité de la production des vérins à joint tournant, une niche destinée notamment aux laminoirs des professionnels de la sidérurgie.
Développer l’international
"Pour notre activité de vérins hydrauliques, nous réalisons une majorité de produits à façon, en petites séries de 20 à 25 pièces maximum", reprend le dirigeant. "Nos clients sont des sociétés d’engineering dans les domaines de la sidérurgie, de la pharmacie et de la Défense." La PME possède également une gamme de produits normalisés, qui représente environ 40 % des ventes. Elle vient de renouveler la moitié de cette gamme destinée aux machines outils et industrielles.
Si la majorité des clients se trouvent en France mais aussi un peu en Belgique, dans des relations commerciales gérées par Dominique Bignon, 70 % des vérins fabriqués par AML Hydropli partent vers l’étranger. Pour développer la part export directe de l’entreprise, un commercial a été recruté en septembre 2022, pour développer les ventes à l’international, notamment vers les marchés italiens et allemands.
Vers le marché du nucléaire
L’évolution de l’activité de l’entreprise, qui dispose d’un bureau d’études, a été positive ces dernières années avant un ralentissement constaté en début d’année dernière. "2022 a commencé de manière très soft mais la fin d’année a été monstrueuse", se félicite le chef d’entreprise. L’exercice 2023 s’annonce à un niveau similaire à celui de l’année précédente. Mais la montée en puissance commerciale de la nouvelle gamme de vérins normalisés, ainsi que les gains de productivité liés à la poinçonneuse numérique, rendent le Costarmoricain optimiste.
De quoi envisager un nouvel investissement sous la forme d’un tour numérique qui remplacera le tour traditionnel en place dans l’atelier de 2 500 m² de la PME. Le processus d’investissement en est à son tout début. L’avenir de l’entreprise pourrait également se trouver du côté du marché du nucléaire. "C’est un secteur qui a été massacré pendant de longues années et qui a perdu des connaissances et des compétences car beaucoup d’entreprises n’y sont plus", constate le dirigeant.
