Le dernier baromètre Ifop pour le réseau de conseils Eva présenté début octobre sur l’évolution professionnelle en Nouvelle-Aquitaine démontre une forte envie de mouvement. 67 % des sondés avouent envisager une évolution dans les deux ans à venir, pour changer de carrière ou gagner en responsabilité (+ 6 points par rapport à 2022 et + 28 points par rapport à 2020). 41 % le prévoient même dans les six mois. Quant aux motivations, de nouveaux enjeux se dessinent à côté du salaire (-11 points par rapport à 2022) : meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (+8 points) et davantage de responsabilités (+15 points).
Les salariés attendent plus de flexibilité et d’engagement de la part de l’entreprise. Une implication plus marquée sur la RSE est indispensable pour 64 % des salariés (+13 points par rapport à 2022) ; de même que davantage de télétravail pour 53 % des salariés (contre seulement 41 % l’année dernière) ; et manager est devenu incontournable pour 55 % des salariés.
Réforme des retraites, environnement et intelligence artificielle
Par ailleurs, la réforme des retraites et les révolutions écologique et numérique constituent des enjeux clairement identifiés par les salariés comme ayant un impact sur leur travail dans les années à venir. 75 % des répondants anticipent une transformation ou une disparition de leur métier/secteur d’activité qui découlerait de la transition écologique. Plus d’un quart des actifs de Nouvelle-Aquitaine estiment que l’allongement de la durée de vie professionnelle est l’élément qui va le plus transformer leur travail dans les années à venir. 40 % des Néo-Aquitains affirment même que cette réforme pourrait les pousser à changer de métier (notamment les femmes, plus enclines à ce changement que les hommes).
L’évolution technologique et l’arrivée des intelligences artificielles comme ChatGPT inquiètent aussi singulièrement les Néo-Aquitains : près d’un quart d’entre eux sentent leur métier menacé par les intelligences artificielles génératives.
Enfin, ce baromètre confirme une tendance : l’envie de quitter la vie salariale et de créer son activité. En 2023, 10 % des Néo-Aquitains déclarent vouloir sauter le pas, contre seulement 5 % il y a à peine deux ans.
