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1Check digitalise les métiers de l’hôtellerie
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1Check digitalise les métiers de l’hôtellerie

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En facilitant les remontées d’informations grâce au digital, 1Check optimise le fonctionnement des métiers de l’hôtellerie à chaque étage, depuis 2012. Le chemin a pourtant été sinueux. Mais dans l’ère post-Covid, de belles perspectives s’offrent à la startup niçoise.

Avec sa nouvelle solution digitale Max, la start-up 1Check (9 collaborateurs) simplifie encore la relation client-hôtelier — Photo : 1Check

À l’heure de la digitalisation, de très nombreux hôtels en sont encore au papier et au stylo. 1Check (9 collaborateurs) propose un outil pour faciliter le travail des équipes au quotidien, du ménage à la maintenance ou à la réception.

Le numérique à la fois pour les clients et les équipes

Née en 2012, l’entreprise a réellement démarré son activité en 2015. Un temps nécessaire pour « évangéliser » le marché, selon le terme de Pierre Lafon, cofondateur de 1Check. « La digitalisation de l’hôtellerie avait été entamée mais elle était toujours tournée vers le client, avec par exemple des bornes de check in et check out ou l’installation du wifi. Les équipes, elles, étaient délaissées. Avec notre solution, une femme de chambre peut signaler un problème, photos à l’appui, depuis une chambre. L’information arrive directement au responsable maintenance. Avant cela, il fallait un nombre incroyable d’allers-retours pour transmettre l’information. »
Une réalité que connaît bien son épouse et cofondatrice de l’entreprise, Virginie Lafon, aujourd’hui gouvernante générale du prestigieux hôtel Negresco sur la Promenade des Anglais, avant cela au sein du Radisson Blu à Nice et du Fairmont Monte Carlo. De son expérience est né 1Check. Et de ses épreuves au concours de Meilleur Ouvrier de France dont elle est lauréate et pour lequel le couple avait initialement élaboré l'application.

"La productivité n’est pas forcément un mot-clé dans l’hôtellerie. Il était difficile de trouver l’écoute des directeurs."

Des clients séduits en EHPAD ou camping

Mais être pionnier n’est pas toujours un avantage. Ainsi, le premier client n’est pas venu de l’hôtellerie. Pas plus que le deuxième ou le troisième. « La productivité n’est pas forcément un mot-clé dans l’hôtellerie. Il était difficile de trouver l’écoute des directeurs. Notre premier client a été une propriété de luxe de la Côte d’Azur, fonctionnant comme un hôtel avec gouvernante, femmes de chambres… Notre deuxième client, un EHPAD du Var. Ce n’était pas un secteur que nous avions identifié mais il s’agit toujours de gestion d’hébergement. Puis il y a eu un camping à Grimaud. » Les thématiques étant très transversales, cette même innovation a aussi séduit des sociétés prestataires dans la gestion de la propreté des tramways à Nantes et à Rennes. Avant que 1Check ne trouve enfin sa place dans des hôtels, quoiqu'étonnement encore peu sur la Côte d’Azur.

La crise sanitaire a accéléré les choses pour la start-up niçoise qui a développé avant le Covid, et lancé aujourd’hui un assistant digital multilingue sans contact baptisé Max. Il permet via son smartphone de signaler un problème de maintenance ou de faire appel au room service ou au bagagiste directement. « Il suffit d’afficher en chambre une feuille avec un sticker sans contact. Les hôtels s’interrogent de plus en plus sur l’utilité des téléphones fixes. Au-delà des raisons sanitaires, ils y voient des économies à réaliser en les supprimant. Nous avons des marques d’intérêt de la totalité de nos clients existants et sur de nouveaux sites, soit entre 400 et 450 installés ou en cours d’installation. »

Une nouvelle levée de fonds en cours

Les clients de 1Check sont aujourd’hui en France, en Europe (notamment les hôtels du parc d’attractions espagnol PortAventura) et bientôt à Montréal. Après un arrêt dû au confinement en mars, les perspectives sont « très bonnes » pour l’entreprise niçoise. « Notre chiffre d’affaires dépassera le million d’euros. Nous avions prévu un redémarrage en septembre. Cela s’est fait finalement en mai, grâce à l’hôtellerie de plein air. »
En 2017, 1Check avait bouclé un tour de table d’un million d’euros, auprès notamment du fonds tourisme de BpiFrance. Une nouvelle levée de fonds est engagée. Elle pourrait être bouclée à l’automne.

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