Les créatrices
Chloé Massard et Alice Ward sont amies depuis le collège. La première, qui travaille dans le secteur bancaire, aime assortir ses vêtements à ceux de sa fille. Car ce n’est pas si simple de trouver robes ou pantalons coordonnés, l’idée lui vient de créer elle-même une collection dédiée à la famille, embarquant dans l’aventure son amie d’enfance qui travaille quant à elle dans l’univers du yachting. Ainsi naît l’entreprise Sicili Clan à Chateauneuf-de-Grasse (06).
Le concept
Le duo veut proposer dans ses vêtements, une idée de la famille. Même tissus, même coloris, même coupe ou presque, enfants et parents peuvent facilement se coordonner. "C’est vraiment notre valeur ajoutée", assurent-elles, se positionnant en milieu-haut de gamme, à l’image de Petit Bateau. "Sicili Clan est aussi une marque écoresponsable", souligne Alice Ward. "Pour cette première collection, composée d’une vingtaine de pièces, nous avons donc choisi d’utiliser du lin qui provient de Normandie, alors que le coton vient de loin." La France est leader mondial de la production de lin textile. La fabrication est réalisée en Italie, en Toscane. "Nous voulions limiter les transports, l’impact sur l’environnement. Nos fournisseurs, stylistes et fabricants sont déjà ceux de mes parents qui possèdent une boutique de vêtements à Nice. Nous allons aussi essayer de pousser l’économie circulaire jusqu’au recyclage et à la revente des vêtements qui seront récupérés."
Les perspectives
En plus de leur apport personnel (40 000 euros), d’un emprunt bancaire et d’un prêt d’Initiative Côte d’Azur, les deux entrepreneuses ont levé plus de 5 000 euros lors d’une campagne de crowdfunding en janvier dernier sur Ulule. Elles doivent à présent réussir le lancement de leur collection pour laquelle elles visent un chiffre d’affaires de 130 000 euros, de quoi leur permettre d’engager ensuite une collection automne hiver. "Il faudra trouver de nouveaux fournisseurs, de nouvelles matières, le lin ne correspond pas à l’habillement d’hiver", précise Chloé Massard. Les deux fondatrices se donnent trois ans pour que leur marque trouve sa clientèle et pour se lancer alors à temps plein dans leur vie de dirigeantes d’entreprise et recruter leur premier salarié.
