Bpifrance vient de sélectionner la troisième promotion de son accélérateur PME national, créé en 2015, dont l'objectif est d'accompagner une soixantaine d'entreprises en forte croissance par an pour en faire la prochaine génération d'entreprises de taille intermédiaire (ETI). Au total, sept entreprises de Paca ont été retenues sur les 60 sélectionnées qui rejoignent le programme national de Bpifrance, dont deux sont issues de l'accélérateur régional Provence-Alpes-Côte d'Azur : la société d'ingénierie scientifique et technique Sophia Conseil et l'entreprise marseillaise Provepharm, à l'origine de la formulation d'un bleu de méthylène ultra-pur qui permet de lutter contre certaines empoisonnements du sang.
Suivie depuis 18 ans par Bpifrance
« Nous avons intégré l'accélérateur régional au début 2016. Après un diagnostic sur l'entreprise, nous souhaitions profiter d'une expertise dans le domaine de la communication. Nous avons ainsi réorganisé notre entreprise, il nous fallait maintenant nous repositionner en terme de communication », explique Michel Féraud, créateur et dirigeant de Provepharm. Les travaux, menés depuis l'automne 2016, se sont récemment achevés. « Nous sommes suivis depuis près de 18 ans par l'Anvar, Oséo et maintenant Bpifrance. Nous avons testé pas mal de leurs programmes d'accompagnement et nous remboursons les avances qui nous ont été faites en temps et en heure. La mécanique est parfaitement huilée et elle nous a permis de nous développer, notamment à l'international », poursuit le dirigeant, dont l'entreprise devrait réaliser 20 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017. Un bond en avant rendu possible par le positionnement de son bleu de méthylène sur le marché américain depuis l'automne 2016. « Nous allons fournir plus de 400 000 ampoules pour ce marché sur lequel nous réalisons désormais les trois quarts de notre chiffre d'affaires ».
Après avoir réorganisé l'entreprise, rendu la structure plus cohérente, Provepharm s'attaque maintenant à la clarification de ses marques. « Nous présenterons les résultats de notre travail sur la communication à la rentrée 2017. Nous sommes en train de passer du statut de start-up à celui de groupe pharmaceutique. Nous changeons de braquet et nous passons du savoir-faire, au faire-savoir. Nous allons donc décliner une nouvelle identité pour Provepharm, qui rendra les choses plus claires ». D'ici à la fin de l'année, Michel Féraud annonce par ailleurs un plan de recrutement de cinq à dix personnes. « Nous souhaitons atteindre la cinquantaine de salariés d'ici à 2018. Nous embauchons assez largement, dans la communication, dans le contrôle de gestion, dans la partie réglementaire et même un directeur industriel... » Provepharm a en effet fait l'acquisition d'un bâtiment mitoyen sur le technopôle de Château-Gombert qu'elle est en train d'aménager afin d'y réaliser un centre de production pharmaceutique. « L'idée est de pouvoir être capables, sur certains segments de répondre très vite à une demande, sur de petits volumes. Nous continuerons ensuite de passer par des façonniers pour les grandes séries ». Retenu par l'accélérateur national Bpifrance, Provepharm souhaite maintenant travailler sur sa digitalisation.
