L’Union des conseils en communication Grand sud s’engage pour défendre la profession
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L’Union des conseils en communication Grand sud s’engage pour défendre la profession

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L’UCC Grand Sud et le Leads, qui fédère les agences design et stands, ont lancé une opération de mobilisation baptisée #LaComSeManifeste afin de modifier les relations entre annonceurs et communiquants, notamment les compétitions non rémunérées.

Julien Roset, président de l' UCC Grand Sud — Photo : D.R.

La chose est bien connue. Les compétitions publiques et privées auxquelles les agences de communication participent et qui demandent un important investissement de leur part, ne sont jamais rémunérées. Depuis bien longtemps, les agences ne cessent de faire du lobbying pour changer la situation. Aujourd’hui, la crise du coronavirus accentue les difficultés et l’UCC (Union des conseils en communication) Grand sud et le Leads, qui regroupe les agences design et de stands, ont décidé de lancer une opération de mobilisation baptisée #LaComSeManifeste. « Nous voulons en finir avec toutes les dérives que nous subissons. Nous voulons voir notre travail valorisé, nos expertises reconnues comme elles le méritent et nos honoraires payés à leur juste valeur. Le coronavirus et la crise ont précipité les choses. Les agences sont financièrement affaiblies. Les mauvaises pratiques ne peuvent pas perdurer », confie Julien Roset, président de l’UCC Grand sud, qui regroupe 65 agences implantées en Occitanie et en Paca, employant au total 700 personnes et réalisant 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. De son côté, le Leads fédère 60 agences générant 50 % du chiffre d’affaires de la profession.

Un milliard d’euros jeté à la poubelle

#LaComSeManifeste est ainsi un appel aux agences, aux syndicats, aux salariés, aux annonceurs. Tous sont invités à signer le manifeste qui vise notamment à changer les pratiques sur les compétitions. L’opération se veut aussi une boîte à idées de laquelle pourra émerger un fonctionnement raisonnable à partir duquel faire des propositions concrètes. « Il n’y a pas de rémunération des agences qui participent à une compétition suite à un appel d’offres. On peut être une bonne agence et perdre deux à trois compétitions d’affilée. À l’heure actuelle, participer à un appel d’offres est une vraie prise de risque. Des agences peuvent ne pas s’en relever. Le coût de ces compétitions est énorme. Il est évalué en 5 000 et 10 000 euros par agence », poursuit Julien Roset. En France, le coût est évalué à près d’un milliard d’euros annuel. « Un milliard d’euros jeté à la poubelle. Ce n’est bon pour personne, ni pour les entreprises, ni pour la planète. Les annonceurs devraient réduire le nombre d’agences participant aux appels d’offres et les rémunérer. Cela serait plus responsable. L’appel d’offres n’est plus obligatoire jusqu’à 40 000 euros dans le secteur public. ». #LaComSeManifeste va ainsi élaborer des propositions qui seront soumises au gouvernement. « Il faut des lois pour encadrer notre métier. Nous ne voulons pas simplement mettre en place une énième charte de bonnes pratiques. Cela ne fonctionne pas », conclut Julien Roset.

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