Le Pôle Mer Méditerranée met le cap sur 2021
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Le Pôle Mer Méditerranée met le cap sur 2021

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Malgré les deux confinements de 2020, le pôle de compétitivité Pôle Mer Méditerranée et ses 433 membres ont réussi à maintenir une certaine dynamique d’innovation et se tournent maintenant vers 2021.

Début 2020, 36 adhérents au Pôle mer Méditerranée (dont 15 partageaient le stand du pôle) étaient présents au salon Euromaritime, organisé pour la première fois à Marseille — Photo : Pôle Mer Méditerranée

Pour les 15 ans de sa création, le Pôle Mer Méditerranée avait prévu une assemblée générale inédite au début de l’été 2020. L’événement n’a pas pu revêtir un aspect festif en raison du contexte sanitaire mais il a permis d’officialiser le passage de témoin entre Patrick Baraona et Frédéric Poignant à la direction générale du pôle de compétitivité basé à Ollioules, dans le Var, et de dresser un état des lieux de cette année 2020, « une année exceptionnelle de résilience. »

L’année avait pourtant démarré en fanfare pour le pôle et ses adhérents puisque Marseille accueillait pour la première fois le salon Euromaritime au début du mois de février. Trente-six membres du Pôle Mer Méditerranée avaient pu exposer leur savoir-faire et noué 500 contacts avec des partenaires commerciaux ou industriels potentiels et des clients.

Une trentaine de projets labellisés

Avec le premier confinement et les annulations ou reports d’événements et de missions à l’international, « la dynamique d’innovation a été conservée », se félicite Patrick Baraona, qui ne quittera la direction du pôle qu’en fin d’année. « Nous nous sommes mobilisés aux côtés des Régions Sud et Occitanie pour accompagner nos adhérents. L’usine à projets est restée particulièrement active avec 31 nouveaux projets labellisés et une dizaine encore dans les tuyaux qui seront soumis à notre comité de pilotage avant la fin de l’année », détaille le directeur.

Dans ce contexte si particulier, le réseau a également bien résisté (avec une baisse prévue de 3 % du nombre de nouveaux membres), avec 433 adhérents, dont 79 grands groupes et ETI, 214 PME, 77 organismes de recherche et de formation et 63 écosystèmes. « Le département des Bouches-du-Rhône devient notre plus important fournisseur de membres et la région Occitanie poursuit sa montée en puissance. »

« L’usine à projets est restée particulièrement active avec 31 nouveaux projets labellisés. »

Avant la deuxième phase de confinement, le Pôle Mer Méditerranée a réussi à maintenir ses Rencontres Internationales de l'Eolien Offshore Flottant (FOWT), réunissant près de 700 personnes (dont 50 % en présentiel) début septembre et à participer au Salon du Littoral et des Enjeux Méditerranéens organisé à La Grande-Motte les 29 et 30 septembre, réaffirmant son implication dans la coordination de l’appel à projets « Avenir littoral ».

Une participation active aux plans de relance

Suite à la reprise de l'épidémie de coronavirus en automne, plusieurs événements, dont Euronaval et les salons nautiques de Cannes et Paris, ont été annulés et les missions internationales remplacées par des webinaires. Le Pôle Mer Méditerranée a contre-attaqué en prenant part aux plans de relance de l’État et des régions. Outre la nomination d’un référent et coordinateur dédié (Christophe Avellan), le pôle et son jumeau breton (Pôle Mer Bretagne Atlantique) ont par ailleurs apporté leur contribution de 25 propositions pour que « le secteur maritime soit bien servi, tant au niveau de France Relance que des plans régionaux. »

L’objectif, désormais, est d’accompagner les membres dans le montage de projets pouvant être financés par le plan de relance. « Cinq projets ont déjà été déposés et soutenus en deux mois dans le cadre des appels à projets "Soutien à l’investissement industriel dans les territoires" et "Soutien à l’investissement dans des secteurs stratégiques pour la résilience de notre économie", souligne Patrick Baraona. D’autres ont d’ores et déjà été identifiés et seront présentés en 2021. »

Tous les acteurs du pôle espèrent retrouver leurs chantiers en 2021. L’accent sera plus particulièrement mis sur certaines filières : la Défense autour de la surveillance maritime et des entreprises membres de la base industrielle et technologique de défense (BITD) ; l’éolien offshore flottant avec le lancement des premières fermes pilotes en Occitanie et en région Sud, qui seront ensuite suivies des appels d’offres pour des fermes commerciales ; la transition écologique des navires et des ports ou encore les drones sous-marins.

L’accent sera également mis sur la collaboration avec d’autres pôles et clusters autour de sujets tels que la cybersécurité portuaire, la recherche de solutions innovantes pour les ports ou encore l’identification de passerelles entre secteurs, notamment l’aéronautique.

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