L'aixois General Industries développe son outil industriel dans l'Ain
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L'aixois General Industries développe son outil industriel dans l'Ain

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Le groupe aixois General Industries, spécialisé dans le négoce de déchets plastiques a mis en place un outil industriel de recyclage des plastiques dans l'Ain. Avec le fonds Tertium, l'entreprise ambitionne d'accroître ses capacités de traitement des déchets plastiques.

Le site industriel de General Industries s'étend sur 9 000 m² couverts — Photo : D.R.

Le groupe aixois General Industries va accélérer le développement de son usine de recyclage de plastiques basée à Blyes, dans l’Ain, grâce à un apport de 4,1 millions d’euros du fonds d’entrepreneurs marseillais Tertium. General Industries (12 salariés ; CA : 18 millions d’euros), créé par Albert Schinasi en 1987, est spécialisé depuis son origine dans le négoce international de déchets plastiques et de produits chimiques. Il se positionne aujourd’hui comme leader dans la régénération de déchets plastiques issus d’équipements électriques et électroniques. Jusqu’en 2021, l’entreprise exportait une quantité importante de produits non recyclés qui étaient alors traités dans des usines à l’international, souvent en Asie. Or, depuis les modifications concernant les déchets plastiques de la Convention internationale de Bâle, en 2021, une interdiction frappe désormais l’exportation de produits non recyclés, incitant ainsi à un traitement local et, de fait, une réindustrialisation en Europe. "Cette activité représentait tout de même près de 35 % de notre activité", explique le dirigeant de General Industries, qui rappelle que, par ailleurs, les industriels de la plasturgie sont également frappés, en Europe, par l’obligation d’utiliser 30 % de plastique recyclé dans les emballages plastiques d’ici à 2030. "Autant d’éléments qui nous ont conduits à lancer notre filiale industrielle, que nous avons baptisée 1.08 Recyclage, et à mettre en place, voici maintenant près d’un an, une usine installée dans l’Ain pour un montant d’une quinzaine de millions d’euros", poursuit Albert Schinasi.

Cinq grandes familles de plastique traitées

En 2021, l’usine, qui compte 24 salariés, a d’ores et déjà généré près d’un million d’euros de chiffre d’affaires pour le groupe General Industries. "Sur ce site, d’ici à la fin de l’année, nous devrions compter 40 collaborateurs et, en 2023, avec l’installation d’une machine supplémentaire, nous serons 50 ". Actuellement, le site industriel accepte cinq grandes familles de plastique et reçoit des déchets, en vrac, provenant de France et d’Europe. Une fois traités (triés, lavés, refondus), ces plastiques sont revendus sous forme de billes, prêts à l’emploi aux industriels de la plasturgie. "Nous achetons une partie des déchets aux démanteleurs et une partie nous est fournie gratuitement. Bientôt, avec l’évolution des contraintes, nous serons payés pour le recyclage. Il existe d’autres sociétés qui retraitent du plastique, mais notre avantage réside dans la taille de notre usine, conçue pour traiter tout type de plastique. Notre empreinte carbone est moindre".

Sixième investissement du fonds Tertium Croissance

Actuellement, le site industriel de l'Ain accueille cinq tonnes de déchets par heure et la ligne d’extrusion permet de produire 700 kilogrammes de billes par heure. "Avec l’apport de Tertium, nous allons investir dans le process et ajouter de nouvelles lignes. D’ici à janvier 2023, nous devrions produire 4 tonnes par heure", précise de son côté Clément Nollet, directeur général de General Industries. Après Waga Energy récemment introduite en Bourse, General Industries est la deuxième cleantech et la sixième entreprise au sein de laquelle le fonds Tertium Croissance a investi. Tertium Croissance est le second véhicule du fonds de capital-développement Tertium, et a pour objectif d’investir plus de 50 millions d'euros dans l’économie régionale.

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