Bouches-du-Rhône
Excel Piscines : "Nous allons construire une usine dans l'Est de la France"
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Patrick Fiorani dirigeant d'Excel Piscines "Nous allons construire une usine dans l'Est de la France"

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Venant de prendre seul la tête d'Excel Piscines, fabricant de piscines en polyester basé à Meyreuil, dans les Bouches-du-Rhône, Patrick Fiorani s'apprête à construire une nouvelle usine dans l'Est de la France.

— Photo : D.R.

Vous venez de reprendre les parts de votre associé et vous êtes actuellement seul actionnaire de l’entreprise. Comment tout cela s’est-il déroulé ?

À la création de l’entreprise, en 2001, nous étions quatre associés. Deux nous ont déjà quittés 2011 et, avec Thierry Moracchini, nous souhaitions vendre. L’affaire devait se signer en mai 2020, mais, hélas, un de nos trois sites de production, situé au sud de Tours, dans l’Ouest, a été entièrement détruit par un incendie à quelques jours de la signature. Je suis donc finalement resté à la tête de l’entreprise en reprenant les parts de mon associé. J’ai été accompagné par la société de conseil en transmission, Eurallia Finance Marseille. Nous avions de très bonnes relations avec notre pool bancaire CIC-Crédit Mutuel qui a donné son accord et m’a suivi. La signature définitive a eu lieu en novembre dernier. Pour remplacer l’usine qui a brûlé, j’ai trouvé un nouveau site à Châtellerault et la production a redémarré très vite, un mois plus tard.

Pour fabriquer près de 1 400 bassins par an, vous disposez de plusieurs sites de production. Comment est organisée l’entreprise ?

Pour couvrir l’ensemble du territoire et y livrer des piscines, il est nécessaire d’avoir plusieurs sites de production. Compte tenu des contraintes réglementaires, un camion de livraison ne peut pas faire plus de 250 kilomètres, s’il veut pouvoir être de retour le soir sur le site de production. Nous avons donc mis en place des usines distantes d’au moins 500 kilomètres. En 2005, nous avons ainsi créé rapidement un autre site à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), puis, en 2006, celui qui a brûlé dans l’Ouest. Pour quadriller parfaitement l’Hexagone il ne nous manquait plus que l’Est. Nous sommes en train d’y installer une usine d'environ 3 000 m², à Beaurepaire-en-Bresse (Saône-et-Loire), qui devrait être opérationnelle à la fin 2021. Ce site représente un invesissement d'1,5 M € et employera un peu plus de 20 salariés. L’Est de la France est un secteur à fort potentiel qui devrait nous permettre de faire un bond en avant. Avec la démocratisation des pompes à chaleur, avec le réchauffement climatique, les mentalités évoluent et la piscine est de plus en plus souvent envisagée. Nous livrons d’ores et déjà en moyenne une cinquantaine de bassins dans ce secteur. Au total, nous enregistrons un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros et nous comptons une soixantaine de salariés.

Le confinement a-t-il freiné votre activité ? Comment est votre carnet de commandes ?

Comme la plupart des entreprises positionnées dans le domaine de l’amélioration de l’habitat, notre activité a été particulièrement boostée par le confinement. Beaucoup de personnes qui avaient en projet de mettre un bassin dans leur jardin sont passées à l’acte. Nous n’avons connu aucun repli et notre carnet de commandes est plein jusqu’à fin avril prochain. Nous ne vendons pas en direct aux propriétaires, mais à un réseau d’une soixantaine de professionnels qui commercialisent nos piscines. Notre réseau s’étoffe régulièrement car de plus en plus de professionnels se tournent vers la piscine en polyester, la plus rapide d’installation. Nous souhaitons poursuivre notre croissance, la France étant le deuxième marché au monde après les États-Unis : il se crée en moyenne plus de 50 000 nouvelles piscines par an.

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