Première ou deuxième destination touristique, selon les années, du premier département de France après Paris, la Métropole Toulon Provence Méditerranée a comptabilisé 17,7 millions de nuitées touristiques en 2023. Pour rester à jamais dans le peloton de tête, la destination soigne son image et l’office de tourisme Provence Méditerranée, créé en 2017 lors du transfert de la compétence touristique à la Métropole Toulon Provence Méditerranée, a dévoilé sa feuille de route pour l’année 2024.
Un office de tourisme restructuré
Et la première des nouveautés est à trouver dans sa structuration même. Sous l’impulsion de son président Laurent Jérôme et de son directeur général, Stéphane Devrieux, l’office de tourisme, organisé jusqu’alors en pôles géographiques, est désormais organisé par directions d’activités. "Les 84 collaborateurs sont répartis au sein de six directions transversales : la communication, le développement commercial et marketing, les filières, les relations avec les professionnels, les accueils et les fonctions supports", détaille Stéphane Devrieux.
Quant à la stratégie, elle repose sur quatre axes : "développer une activité touristique à l’année, construire une image positive et cohérente du territoire, promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement et en harmonie avec les habitants, offrir une expérience de l’hospitalité provençale."
Communication et commercialisation renforcées
Dès cette année, l’office de tourisme Provence Méditerranée, doté d’un budget de 8,3 millions d’euros, engage un travail sur son identité, son positionnement en lien avec les professionnels. Dans quelques jours, un nouveau site Internet, qui remplacera les 8 sites actuels, sera mis en ligne avec trois objectifs : "développer une image unifiée, commercialiser l’ensemble de nos loisirs, améliorer la diffusion des flux sur le territoire", précise le directeur.
Avec cette nouvelle vitrine, mais aussi à travers ses 12 bureaux d’informations présents sur le territoire et accueillant 500 000 personnes, l’office entend dynamiser la commercialisation des offres d’activités. Tout comme il a prévu d’apporter un soin particulier à l’accueil, à travers l’élaboration d’un schéma d’accueil et d’hospitalité territorial.
Des professionnels du tourisme impliqués
Pour développer l’offre, l’office mise aussi sur des filières, comme l’œnotourisme, la gastronomie, la randonnée, le nautisme ou encore la plongée.
Ainsi, les croisières vigneronnes, lancées en 2023, seront renouvelées. L’année passée, elles ont été plébiscitées par les touristes, mais aussi par les professionnels qui y participent, à l’image du domaine de l’Île des Embiez, qui a ainsi pu toucher une clientèle locale. À l’image aussi des Bateliers de la Côte d’Azur, qui proposent des visites de la rade toulonnaise et effectuent la navette vers les Îles d’Or et ont accueilli des visiteurs, amateurs de vin, à bord de leurs bateaux. "Ce nouveau produit a très bien marché et nous avons décidé de faire construire un nouveau bateau de 300 passagers. Il sera dédié au secteur événementiel et nous permettra de développer le concept des croisières vigneronnes", explique Christophe Arnal, le dirigeant.
Ces professionnels du tourisme, l’office de tourisme a choisi de leur dédier une direction, dont la mission sera d’assurer un lien permanent pour répondre à leurs besoins, les intégrer dans les réflexions. "Des rencontres, des éductours, des ateliers thématiques, des temps de réseautage leur seront aussi proposés", ajoute Stéphane Devrieux.
Un tourisme durable
Enfin, l’office a décidé d’intégrer le parcours de la Convention des entreprises pour le climat (CEC), pour ainsi "prendre du recul sur notre modèle économique et à l’issue produire une feuille de route." Alors que le territoire jouit "d’un environnement exceptionnel", selon les mots de Jean-Pierre Giran, président de la métropole toulonnaise, alors que le tourisme constitue un secteur économique majeur, "nous voulons garantir le maintien de cette activité de façon raisonnée par rapport à l’environnement et à son impact sur le climat et ses habitants." En intégrant la CEC, "nous allons réinterroger de façon approfondie notre action en lien avec nos parties prenantes", précise Stéphane Devrieux.
