L'APPIM s'est doté d'un nouveau chef en la personne de Michel Manago, dirigeant fondateur de Valliance, société créée en 2008 et spécialisée dans les outils de gestion en ligne. Un homme de services, donc, mais fortement orienté industrie au regard de ses expériences passées qui l'ont conduites du Groupe Thomson, devenu depuis Thales Underwater System, à la création d'Adessia Technologies, fabricant d'automates et d'équipements de parking cédé il y a deux ans au grassois AG3i.
Un fil rouge : l'élargissement
Michel Manago a rejoint l'APPIM au début des années 2000. « J'y ai vu tout de suite son intérêt, ce sentiment bien rassurant de ne pas se sentir seul, de trouver une communauté pour échanger sur les problématiques rencontrées », raconte celui qui en prendra la vice-présidence en 2014 et qui, "parce que l'APPIM m'a apporté beaucoup", souhaite désormais lui rendre la pareille. Avec un fil rouge, véritable leitmotiv de sa mandature : "L'élargissement".
Appels du pied
L'élargissement des membres (250 à ce jour) est évidemment une de ses priorités, selon le fameux principe de l'union fait la force. « Les métiers de l'agroalimentaire, de la chimie fine, de la pharmacie et même du bâtiment dont certains process sont très industriels sont presque totalement absents de notre organisation. Or ces quatre secteurs représentent 2.300 entreprises sur les Alpes-Maritimes ». Un vivier d'adhérents potentiels qui aurait selon Michel Manago « toute sa place dans nos rangs ». Mais qu'il s'avère difficile de convaincre. Son prédécesseur, Daniel Sfecci, avait bien tenté de séduire les parfumeurs. Sans grand succès...
Tordre le cou aux idées reçues
L'élargissement, c'est aussi celui des partenariats. Ceux qui permettent de proposer des prestations (services juridiques, assurance, recrutement...) à des conditions privilégiées aux membres de l'association. Ceux qui permettent aussi d'anticiper les besoins en compétence du territoire en sensibilisant les collégiens et lycéens « à ce qu'est l'industrie aujourd'hui ». Et ainsi faire évoluer l'image "dégradée" d'un secteur qui peine encore à se défaire de notions quasi indélébiles comme celle de la saleté alors que « l'industrie, c'est aussi la blouse blanche et la charlotte », tonne le président. Michel Manago veut donc approfondir les relations entre les entreprises membres, les écoles et pôle emploi... Dans la continuité des Rencontres pour l'Emploi Industriel qui se dérouleront le 23 mars prochain à l'IUT de Nice.
Séduire hors des frontières
L'élargissement est enfin géographique, et plus particulièrement régional. « Il s'agit de créer des APPIM totalement autonomes par département". Dans le Var, les discussions seraient "avancées", indique le président qui veut "s'autoriser à rêver" et "imagine à long terme un APPIM régional coordonnant les actions des APPIM territoriaux ».
Industria à repenser
En attendant, l'organisation doit se pencher sur le cas Industria, manifestation phare de l'association azuréenne dont la dernière édition a accueilli 1.500 visiteurs dont plus de 200 lors de la conférence d'ouverture nocturne. « Industria est en quelque sorte victime de son succès. Chaque année, il nous faut déployer plus de stands (120 en 2016, ndlr), accueillir plus de monde. Nous voyons bien que nous touchons les limites d'un modèle qu'il nous faut élargir ». Comment ? « L'allonger sur deux jours et demi, l'intégrer à un salon plus important, faire appel à des professionnels de l'événementiel, etc. Les options sont nombreuses. Un groupe de travail a été constitué pour y réfléchir... » et lancé cet Industria nouvelle génération dès 2018.
