
La start-up varoise Boarding Ring, qui développe une paire de lunettes spéciales pour lutter contre le mal des transports, fait partie des entreprises françaises retenues pour la saison 3 de l’émission "Qui veut être mon associé ?", diffusée sur M6. Ses deux dirigeants, Antoine et Renaud Jeannin, ont eu la chance de pouvoir montrer leur innovation à 1,7 million de téléspectateurs le 18 janvier et ont tenté de convaincre les cinq investisseurs présents en plateau. Aucun investisseur n’a souhaité suivre l'entreprise d'Ollioules, qui espérait lever 350 000 euros.
Une communication bienvenue
Si le "deal" ne s’est pas fait, Boarding Ring s’est offert une "publicité" de vingt minutes à une heure de grande écoute, et donc des retombées énormes. "Nous avons saisi une occasion unique pour une entreprise de notre taille. Depuis, nous capitalisons un maximum sur cette expérience en partageant les coulisses de notre passage dans l'émission sur les réseaux sociaux."
Une communication bienvenue pour Boarding Ring qui, après quelques années difficiles liées à la crise sanitaire, retrouve des couleurs puisqu’elle devrait clôturer l’année 2022 avec une croissance de son chiffre d’affaires (montant non communiqué) de 40 à 50 %.
L'entreprise avait lancé, la veille de l’émission, sa campagne de prévente de lunettes pour enfants sur la plateforme Ulule. "Nous nous étions préparés, mais nous avons tout de même été submergés par la vague", raconte le dirigeant, qui a traité 750 ventes en cinq jours, soit "l’équivalent de deux mois de chiffre d’affaires". La start-up enregistre encore aujourd’hui un nombre de ventes bien plus élevé que d’habitude. "Nous avons vendu près de 250 de nos lunettes Ringo pour enfants sur un objectif de 500, et nous avons été contactés par de potentiels revendeurs", ajoute le dirigeant.
Une réaction commerciale
Le soir de l’émission, c’est le site web de Boarding Ring, qui a enregistré des records avec 30 000 visites. "Nous n’avons pas réussi à convaincre les investisseurs mais nous avons été confortés par le grand public, par les personnes qui sont malades dans les transports et ont besoin de notre technologie, qui crée un horizon artificiel dans le champ visuel du porteur. Nous avons la preuve que nous répondons à un vrai besoin", confie Antoine Jeannin.
De quoi réactiver le business de l'entreprise. "Il n’y a pas de meilleur investisseur que le chiffre d’affaires, nous serons donc mieux armés d’ici quelques mois pour réenclencher un processus de levée de fonds, avec un montant moins ambitieux mais plus rapide à atteindre." Les deux associés ont aussi beaucoup appris des échanges qu’ils ont eus avec les investisseurs de l’émission : "Nous avons réévalué notre marge, nous avons signé des accords de distribution et nous avons réalisé une étude scientifique, dont la publication est prévue pour le second semestre 2023."