C'est en 2005 qu'Antoine Roux crée une première entreprise d'imprimerie dédiée au monde du culturel. Il réalise que les tarifs des imprimeries traditionnelles sont trop élevés et il fait sien le postulat que c'est en partie parce qu'elles ont besoin de moyens industriels pour effectuer des travaux d'artisan. Quelle solution à ce constat ? « Adopter un fonctionnement commercial industriel pour avoir des tarifs bas grâce à la récurrence. »
Du matériel dernier cri
La société Print O' Clock voit donc le jour en 2008, sur le marché BtoB de l'impression en ligne et s'adresse particulièrement aux PME à qui elle propose un service d'impression en 24 heures, à moins d'opter pour un délai plus long et un tarif discount. L'entreprise ouvre son propre atelier à partir de 2012 et le souci d'Antoine Roux est de poursuivre la montée en puissance de l'équipement avec un plan d'investissement calibré à 3 M€. « Dès 2015, avec l'aide de subventions européennes du Feder, nous avons fait l'acquisition de 850.000 € de matériel, relate Antoine Roux, et nous avons ainsi pu créer un atelier grand format qui nous permet d'imprimer et de faire de la découpe sur des supports rigides ». Un investissement qui se traduit par de l'embauche puisque la société prévoit de recruter cinq personnes sur l'atelier. L'effectif dès le mois de février sera de 38 collaborateurs. Les 2 M€ prévus en 2016 seront affectés à l'acquisition de machines d'impression numériques dernier cri. «Nous sommes axés sur le numérique et porterons notre choix sur des machines gérées numériquement, c'est-à-dire qui ne nécessitent plus de calage mécanique ni d'essais, autant de sources de perte de temps, d'encre et de papier ». Par ailleurs, «même si elles sont moins rapides, elles permettent de tirer des petites séries avec des feuilles différentes et sur de nombreux supports », ajoute Antoine Roux.
L'international comme relais de croissance ?
Pour son développement, Print O' CLock a fait le choix d'être présent à Paris avec un bureau commercial animé par une personne. « Nous voulons maintenant y créer un petit atelier de production pour des travaux à la journée avec livraison express », explique le président de l'entreprise toulousaine, qui veut mettre cette activité en place dans les plus brefs délais. « Reprise ou création, cela n'est pas tranché. Mais dans tous les cas, ce sera avant la fin du premier semestre 2016. » Se pose aussi le problème de l'international. L'expérience d'ouverture d'une activité en Espagne, à Séville, « n'a pas été un franc succès : elle a été arrêtée il y a un an. » Les freins à l'export ? « On ne peut pas exporter depuis la France car nous y avons des coûts de livraison exorbitants : sur un panier à 100 €, il peut y avoir jusqu'à 10 points d'écart. » Entre l'Allemagne « où il y a de très gros acteurs qui arrosent l'Europe » et la Pologne aux coûts plus faibles, le choix n'est pas encore fait mais l'idée reste présente. Le développement passe aussi par une diversification de l'offre de cet imprimeur très « digital ». Même si son produit Geobiz basé sur une offre de communication par le référencement reste en stand by, car elle nécessite une force commerciale trop importante, elle servira plus tard à une offre « cross canal ».
Une rentabilité constante
Avec 7,5 M€ de CA consolidé en 2015 et 1,5 M€ d'ebitda, Print O' Clock continue sur sa lancée : la rentabilité a toujours été au rendez-vous depuis la création et l'idéal pour Antoine Roux serait de progresser de 1 à 1,5 M€ en 2016 afin de s'approcher doucement des 10 millions d'euros. Propriétaire des locaux du siège avec une parcelle de 650 m² constructible laissant donc une marge d'évolution, mais locataire de son atelier pour lequel il vient de renouveler le bail, l'entrepreneur a le projet de construire un atelier ailleurs mais pas avant deux ans.
Print O' Clock
(Toulouse)
Président : Antoine Roux
38 salariés
CA consolidé 2015 : 7,5 M€
05 35 37 01 80
www.printoclock.com
