Ces trois dernières années, Ami Bois (125 salariés, CA 2018 : 25,8 M€) a franchi plusieurs étapes clés dans son développement. Le constructeur de maisons individuelles toulousain a lancé en 2016 son réseau de franchises, aujourd’hui fort de six points de vente : une stratégie qui lui a permis d’étendre son maillage commercial à Nice, Arras, ou Nantes, en complément des sept agences intégrées d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine. « Nous sommes déjà le principal constructeur de maisons bois dans le Sud-Ouest : l’objectif est d’atteindre une position de leader au niveau national, indique Frédéric Carteret, fondateur et dirigeant d’Ami Bois. Nous programmons la création de cinq nouvelles franchises par an, pour couvrir l’ensemble du territoire. »
Des concepts à maturité
Pour tenir ce rythme de croissance, Ami Bois a dû structurer ses fonctions supports et sa production. La tête de réseau, répartie entre Toulouse et Saint-Jean (31), fournit aux équipes commerciales les outils de vente clés en main ainsi qu’une assistance complète (finalisation des contrats de construction, dessins et métrés, suivis de chantier…). « Ami Bois est positionné sur le marché de la maison à ossature bois depuis sa création en 2005 : nos concepts sont arrivés à maturité au plan technique et marketing, ce qui permet de les diffuser plus facilement auprès de notre réseau, résume Frédéric Carteret. L’acquisition d’Ima Bois en 2017 nous a en plus donné la maîtrise de l’outil industriel. »
Maîtrise de la production
Située à Marmande (47), l’usine de 10 000 m2, anciennement propriété du groupe Gascogne, permet à Ami Bois d’être autonome sur l’intégralité de sa production et d’anticiper un doublement, voire un triplement de ses ventes (230 maisons en 2018). Le choix de l’internalisation permet aussi au constructeur de maîtriser ses coûts, qui constituent son principal avantage concurrentiel. « Nous sommes persuadés que la maison bois conserve un énorme potentiel de croissance, à condition de lever des freins structurels comme l’atomisation des constructeurs ou un positionnement trop haut de gamme. À 1 300 euros par mètre carré, notre offre est à la portée des primo-accédants, dans un contexte législatif favorable », se félicite Frédéric Carteret. La future réglementation environnementale du bâtiment, annoncée pour le second semestre 2020, doit permettre aux acteurs de la maison bois de mieux valoriser le bon bilan carbone de leur matériau.
Une levée de fonds fléchée vers la R & D
En 2018, une levée de 3,5 M€ auprès d’Isatis Capital est venue ajouter une brique à la stratégie de développement. Les fonds sont prioritairement fléchés vers la R & D, notamment sur le développement de nouveaux modèles de sa gamme Bois & Béton, afin d’élargir la base des prospects. Le chantier du digital est une autre priorité : Ami Bois doit lancer cette année une application facilitant le suivi client, ainsi qu’un module de conception 3D qui permettra d’être plus réactifs face aux demandes de personnalisation des projets.