La passation s’est faite il y a quelques jours. Jean-Jacques Castillon, entrepreneur du monde du BTP, a cédé la présidence de la fédération du BTP du Var à Fabien Piersanti, un homme issu de la promotion immobilière. Entré en 1991 au sein de l’entreprise familiale de maçonnerie et gros œuvre, installée à Bormes-les-Mimosas et fondée par son père en 1966, il en a repris la gestion en 1999. "Au fil du temps, nous avons développé quatre pôles d’activités complémentaires. Au bâtiment se sont ajoutées la promotion immobilière, la commercialisation puis une activité de location saisonnière", explique l’entrepreneur, à la tête d’une société de 60 salariés.
Engagé sur le front syndical depuis 2016, président du Pôle Habitat FFB pour le Var, puis pour les régions Paca et Corse depuis novembre 2018, il préside désormais la Fédération du BTP 83. Et donc un secteur de poids, qui génère chaque année dans le Var un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros (HT) de travaux réalisés par près de 8 000 artisans seuls et un peu plus de 4 000 entreprises employant 22 000 salariés.
Développer l’emploi et les entreprises
Alors que "le secteur entre dans une crise", il ne se dit pas impressionné et préfère penser que "les crises sont des moments au cours desquels il faut se serrer les coudes, et en profiter pour se réinventer." Le nouveau président entend inscrire son mandat dans la continuité des actions menées par son prédécesseur, à commencer par le renforcement des liens entre la fédération et ses adhérents.
Puis il s’est fixé une priorité : l’emploi et la formation. "Nous avons aujourd’hui les plus grandes difficultés à recruter une main-d’œuvre qualifiée et nous avons une grande part de responsabilité, car nous avons délaissé la formation", explique Fabien Piersanti, qui mise sur l’innovation. C’est ainsi qu’un premier parcours spécialisé BTP a été mené avec l’École de la 2e chance, permettant de former 17 jeunes. Des exemples comme celui-ci, le président veut les multiplier, tout comme il veut amener les employeurs à prendre le chemin de la RSE et intensifier la promotion des métiers du BTP, car il en est convaincu, "il faut chercher les jeunes à la source (dans les collèges et lycées, NDLR) pour leur donner l’envie de venir." Enfin, le centre de formation de la Grande Tourrache, dédié au BTP, sera rénové.
Et parce qu’il n’y a pas d’emplois sans entreprises, et pas d’entreprises sans marchés, il agira pour dynamiser l’activité et solliciter les maîtres d’ouvrage, publics comme privés, dans un seul but : faire travailler les entreprises locales.
