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Erems complète ses capacités de production d'équipements électroniques
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Erems complète ses capacités de production d'équipements électroniques

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Le sous-traitant Erems investit pour intégrer plus facilement des composants miniaturisés dans ses équipements électroniques destinés aux programmes spatiaux. De nouveaux moyens industriels qui viennent soutenir une croissance en forte accélération ces dernières années.

Le nouveau plan d'investissements d'Erems prévoit de compléter le parc machines pour automatiser certaines productions, et d'agrandir les surfaces de son site de Flourens (31) — Photo : Rémi Deligeon

C’est l’un des sous-traitants qui montent dans l’écosystème spatial : ces dernières semaines, Erems a été impliqué dans plusieurs programmes majeurs, dont la mission Alpha de Thomas Pesquet (pince acoustique pour l’ISS) et le lancement du premier satellite d’observation de la constellation Pléiades Neo (plusieurs dizaines d’équipements, dont les électroniques associées aux capteurs optiques et des boîtiers de distribution d’énergie). Fin 2020, la société a également obtenu la signature de contrats pour deux missions martiennes, MMX sur l’exploration des lunes martiennes (contrôle et distribution de la puissance électrique d’un rover) et MSR pour assurer la mission de retour d’échantillons martiens (contrôle de l’ensemble des interfaces avioniques du vaisseau de retour).

Offre à 360°

Installée à Flourens (31), la PME (172 salariés, CA 2019-2020 : 15 M€) a développé depuis sa création en 1979 des savoir-faire toujours plus variés sur l’électronique embarquée et les équipements sols et bancs de tests. "Notre force est de disposer d’une équipe intégrée avec des domaines de compétences très larges, ce qui permet d’avancer en parallèle sur tous les champs d’études, indique Gérard Dejonghe, PDG d’Erems. En complément de notre expertise en conception électronique, nous assurons aussi en interne le développement logiciel, la fabrication des cartes électroniques et les essais, ce qui améliore encore notre réactivité."

Cette offre à 360° permet à Erems d’intervenir sur un large spectre d’équipements électroniques, avec une trentaine de projets en cours, sur l’ensemble des segments du spatial. Historiquement identifiée pour ses savoir-faire sur les vols habités, la PME a développé des savoir-faire sur les grands programmes scientifiques et les télécoms. Depuis le milieu des années 2000, c’est l’activité d’observation de la terre qui tire la croissance de la société : une évolution qui a correspondu au changement de gouvernance. "Lorsque j’ai repris Erems en 2005, l’entreprise comptait 28 collaborateurs, se souvient Gérard Dejonghe. Nous avons su répartir les risques en équilibrant notre activité sur une grande variété de programmes et de clients, ce qui est une force dans une industrie spatiale par nature très cyclique." La croissance de l’entreprise s’accélère depuis cinq ans, avec une vingtaine d’embauches par an, y compris en 2020. Pour l’exercice clôturé au 31 mars 2021, malgré la crise sanitaire, Erems a enregistré encore une croissance à deux chiffres, avec un chiffre d’affaires de 16,5 M€ (+10 %).

Des productions automatisées

Ces dernières années, la PME s’est positionnée sur un marché en plein boom, le New Space. Un segment d’activité qui modifie les modèles économiques de l’industrie spatiale, avec une approche de production en série de satellites plus petits, plus nombreux et moins coûteux. Pour la constellation Pléiades Neo, Erems s’est doté de 70 m2 de salles blanches supplémentaires, portant à 220 m2 ses surfaces répondant aux normes spatiales pour la fabrication des cartes électroniques, les essais et l’intégration des équipements. Début avril, c’est un investissement de 1,2 million d’euros qui a été lancé, dont 50 % financés par le plan France Relance, pour compléter le parc machines et automatiser certaines productions. Objectif : s’affranchir des contraintes du câblage manuel pour intégrer des composants miniaturisés et réduire la surface des cartes.

"Ces nouveaux moyens ne se substitueront pas à nos partenariats industriels actuels, mais ils nous permettront de monter en capacité et de produire plus vite des prototypes, relève Gérard Dejonghe. À terme, ils nous aideront aussi à mieux répondre à nos marchés traditionnels, par exemple en validant de nouvelles typologies de composants ou d’autres approches technologiques." Le plan d’investissement prévoit aussi une nouvelle augmentation des surfaces en salles blanches, et une extension des bureaux pour accompagner la croissance des effectifs.

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