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DFCG Midi-Pyrénées : « La finance est au coeur de la stratégie de l'entreprise »
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Annie Darmon ex-présidente de DFCG Midi-Pyrénées DFCG Midi-Pyrénées : « La finance est au coeur de la stratégie de l'entreprise »

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Annie Darmon quitte la présidence de l'association des directeurs financiers et de contrôle de gestion DFCG Midi-Pyrénées pour passer le relais à Philippe Raynaud, directeur financier d’Irrijardin. Elle dresse le bilan de ses six années de mandat au sein du réseau et commente l'évolution de la profession de directeur financier.

Annie Daramon, ancienne présidente du réseau DFCG Midi-Pyrénées, passe le relais à Philippe Raynaud, directeur financier d’Irrijardin — Photo : DFCG MP

Le Journal des Entreprises : Vous quittez la présidence de l'association DFCG Midi-Pyrénées. Quel est votre bilan, au moment de passer le relais à Philippe Raynaud, directeur financier d’Irrijardin ?

Annie Darmon : D’une petite centaine nous sommes passés à 234 adhérents. Nous avons développé l’association avec l’idée simple de toujours faciliter les échanges entre adhérents. Je pense à l’antenne DFCG Avenir destinée aux moins de 35 ans et qui a pour objectif d’accompagner les jeunes dans leur gestion de carrière, ainsi qu'à DFCG Étudiants, qui offre aux jeunes la possibilité d’intégrer un réseau, ce qui est essentiel dans nos métiers.

Il reste encore des choses à faire notamment sur la certification et l'encadrement des directeurs administratifs et financiers (DAF) à temps partagé ou sur la mutation de la perception du métier de contrôle de gestion. Je laisse à Philippe Raynaud le soin de continuer à développer notre réseau et je reste active dans le bureau de l’association.

L'ouverture et l'échange sont si importants dans votre profession ?

A. D. : Dans nos métiers c’est très important d’intégrer un réseau. C’est un poste de haute responsabilité, et cela peut devenir trop lourd à porter si on n’échange pas avec d’autres. Nous avons tous à apprendre de l’autre, quelle que soit l’activité et ou la taille de l’entreprise. Dans les plus petites structures, le directeur financier est souvent aussi en charge des RH et de la gestion. Plus il s'imprègnera des pratiques des autres, plus il sera efficace.

Notre profession a évolué : avec la crise économique, le recours au DAF à temps partagé s'est développé et c’est devenu une tendance forte aujourd’hui. Je suis moi-même consultante indépendante et je vais continuer ainsi avec un peu plus de temps pour mes clients, car mon implication au sein de la DFCG m’a demandé énormément de temps ! Cela étant dit, je ne regrette rien, au contraire. C’était une expérience très positive, très enrichissante, surtout sur le plan des relations humaines.

En période de croissance, quelles sont les qualités requises pour être un bon DAF et/ou contrôleur de gestion ?

A. D. : Aujourd’hui on ne parle plus de contrôle de gestion mais de management de la performance. Les attentes sur notre métier ont changé tout simplement parce que la finance se place au cœur de la stratégie de l’entreprise. Dans le contexte actuel, et c’est ce que je retiens de l’université d’été de la DFCG qui s’est tenue à Toulouse le 3 juillet dernier, nos métiers doivent évoluer vers plus de communication, de management et de leadership. On ne peut plus travailler seul et le financier doit s’imprégner des problématiques de tous les services dans son entreprise. Et la relation de confiance avec le directeur général de l’entreprise est capitale. Concernant les start-up à fort potentiel de croissance, on remarque qu’elles n’hésitent pas à faire appel à un financier dès le départ. Et elles ont bien raison car la conquête d’investisseurs, les relations avec la banque, les opérations de levées de fonds exigent de l’expertise.

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