La société toulousaine Allora immobilier (7 collaborateurs, CA 2022 : 1 M€) a été cofondée fin 2016 par Sylvie Zanin et Pascal Berthomieu, deux professionnels aguerris du secteur. Elle est spécialisée dans la valorisation et la revente de logements anciens loués ou destinés à la location qui ont purgé la période d’optimisation fiscale, enregistre en 2022 une croissance de 30 %, confirmant sa progression des trois dernières années. Forte d’un volume d’affaires annuel de 10 millions d’euros, elle souhaite tripler ses effectifs dans les cinq ans. Son ascension rapide valide son concept innovant qui s’adresse aux investisseurs immobiliers, partout en France : soit des propriétaires souhaitant vendre leur bien occupé par un locataire, soit des investisseurs en quête de nouvelles opportunités. “Nous sommes partis du constat que la revente d’un bien loué était vécue comme un problème et une source de moins-value pour les investisseurs, explique Sylvie Zanin, vingt ans d’expérience dans l’administration de biens et présidente d’Allora immobilier. Nous avons donc créé une solution innovante et alternative à l’offre des agences immobilières classiques. Selon nous, la présence d’un bon locataire dans les lieux est au contraire un élément de valorisation du bien. Notre société est née de la volonté d’accompagner nos clients, qui, souvent, résident loin de l’endroit dans lequel ils ont investi.”
Audit et rendement
Concrètement, Allora immobilier propose au propriétaire vendeur un audit de son bien, à partir duquel elle fait part de ses préconisations. “La solution n’est pas forcément la revente immédiate, précise la dirigeante. Nous conseillons parfois d’attendre quelques années ou de transformer le bien en location meublée. 70 % des biens que nous proposons d’ailleurs aujourd’hui sont des biens que nous avons audités il y a quatre ou cinq ans.” Allora immobilier facilite aussi le processus de revente, entièrement dématérialisé, jusqu’au passage devant le notaire. Les investisseurs, eux, ont la garantie d’acquérir un bien de qualité, bénéficiant d’un historique complet et de données factuelles promptes à le rassurer. “Ce sont des biens qui ont entre 10 et 15 ans, indique Sylvie Zanin, dont la valeur moyenne oscille entre 50 000 et 150 000 euros, et qui n’entrent pas dans la catégorie des passoires énergétiques.” La société propose une offre financière selon l’objectif de rendement brut défini par l’investisseur : dynamique (entre 7 et 9 %), pour un logement offrant une forte rentabilité et un risque de vacance locative ; équilibrée (entre 5 et 6 %), pour un logement situé dans une ville attractive ou en périphérie d’une grande agglomération ; et patrimoniale (entre 3 et 4 %), pour un logement situé au centre-ville d’une métropole. “Au lancement d’Allora, les investisseurs recherchaient un rendement dynamique mais nous observons aujourd’hui une préférence pour des biens équilibrés dans des agglomérations moyennes, sur lesquelles il y a une valorisation à venir au-delà du rendement.” Allora immobilier, qui travaille en partenariat avec un réseau de conseillers en gestion de patrimoine indépendant, se rémunère selon le modèle traditionnel des commissions d’agence. Elle réalise environ 1 000 audits et signe 250 mandats chaque année.
