En France, Cap Ingelec revendique le statut de leader de l’ingénierie de datacenters. La société basée en Gironde a déjà travaillé sur 900 projets et compte parmi ses partenaires de grands noms comme IBM, Free, Orange, SFR, HP… « Nous avons créé CAP DC avec l’ambition d’aller exporter notre savoir-faire, explique Olivier Labbé, DG de Cap DC. Nous avons choisi de privilégier l’Europe du Sud et l’Afrique, des zones où la compétition est moins féroce qu’en Europe du Nord mais où les marchés sont très prometteurs. Par ailleurs, on retrouve parfois dans ces pays les mêmes normes techniques qu’en France et de nombreux francophones ». Huit filiales ont vu le jour en quelques mois, installées à Milan, Madrid, Bucarest, Alger, Rabat, Dakar, Douala et Accra (Ghana). Certaines rayonnent sur plusieurs pays. Par exemple, la filiale basé à Douala propose ses services dans toute la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale).
Objectif : 2 millions d'euros par filiale
« Les huit filiales Cap DC ont été montées en joint-venture avec des entreprises locales, précise Olivier Labbé. Il s’agit bien évidemment de professionnels de l’ingénierie, souvent leaders dans leur pays ». Cap DC emploie seulement dix personnes, car les prestations sont réalisées en grande partie en sous-traitance par Cap Ingelec (250 salariés) et ses partenaires locaux (350 salariés au total). Trois datacenters ont déjà été livrés par Cap DC avec Orange, et plusieurs dizaines d’opportunités pourraient aboutir dans les prochains mois. D’autres ouvertures d’agences sont d’ores et déjà programmées. L’agence de Nairobi (Kenya) devrait voir le jour au second semestre 2017 et rayonner sur l’Afrique de l’Est. Une réflexion est en cours sur l’opportunité d’ouvertures en Turquie, Tunisie, Nigéria et Guinée Conakry. Jean-Paul Cales, P-dg de Cap Ingelec a fixé un objectif à 3 ans : que chaque entité atteigne les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cap DC devrait ainsi devenir le principal contributeur de la croissance de Cap Ingelec à l’international. L’ETI, qui a enregistré 40 millions d'euros de chiffre d’affaires l’année dernière, pourrait atteindre 50 millions d'euros en 2017 et les 100 millions en 2024.
