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Le bourguignon Global Hygiène choisi pour reprendre la papeterie de Bègles
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Le bourguignon Global Hygiène choisi pour reprendre la papeterie de Bègles

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La papeterie de Bègles a finalement trouvé repreneur, Global Hygiène entend y produire de la ouate à partir de papier recyclé. Le projet de réindustrialisation du site est également porté par Bordeaux Atlantique qui se porte acquéreur du foncier auprès du groupe belge Etex.

Global Hygiène va investir 30 millions d'euros sur le site de la papeterie de Bègles pour y produire de la ouate à partir de papier recyclé. — Photo : Anne Cesbron

Après plusieurs mois d’incertitude, c’est finalement le projet porté par l’entreprise Global Hygiène et l’établissement public d’aménagement Bordeaux Euratlantique qui a été choisi par Etex, propriétaire depuis 2011 de la papeterie de Bègles fermée depuis près d’un an.

L’entreprise Global Hygiène, basée à Auxonne (Côte-d’Or), fabrique des produits d’hygiène et d’essuyage à usage unique, à base de ouate de cellulose et destinés à un usage professionnel. Le groupe emploie 130 personnes et réalise un chiffre d’affaires d’environ 50 millions d’euros.

30 millions d’euros d’investissement

Le projet du Bourguignon consiste à relancer une partie des installations du site béglais pour produire de la ouate à partir de papier recyclé. Les lignes installées dans la papeterie détenue par Etex produisaient des gros grammages destinés à la fabrication de plaques de plâtre. La machine à papier sera donc démontée pour laisser la place à une nouvelle machine capable de produire de la ouate.

La reconversion du site nécessitera un investissement global de 30 millions d’euros en trois phases, la première étant la création d’une ligne de transformation qui pourrait démarrer un an après le transfert de propriété prévu à l’été 2022. Concernant les étapes suivantes, à l’horizon 2024, l’activité de recyclage et la machine à papier pourraient ensuite démarrer.

Au total, le site pourrait employer 90 personnes, l'équivalent de l'effectif de la papeterie avant sa fermeture. "Nous avons prévu dans les accords d’avertir les anciens salariés du site quand nous ouvrirons les recrutements afin qu’ils puissent se positionner en premier. Ensuite il faudra discuter des process de formation, qu’on estime à deux mois, pour la fabrication de la ouate", précise Luc Brami, président de Global Hygiène.

L’entreprise bourguignonne a déjà mené un projet de reconversion similaire avec la papeterie de Charavines (Isère), reprise à ArjoWiggins en 2018. "Nous avons relancé la fabrication en 2020", précise Luc Brami.

Combler un manque sur un marché en croissance

"Il faut bien avoir en tête que pour créer une papeterie, quel que soit l’endroit, les étapes à passer et les autorisations à obtenir sont nombreuses. Ne serait-ce que réussir à s’approvisionner en eau, en gaz et en électricité, n’est pas évident. C’est la raison pour laquelle on trouvait dommage de laisser disparaître un endroit où toutes ces installations existaient déjà, insiste le dirigeant. Nous sommes sur un marché en croissance, sur lequel cela vaut le coup de réaliser des investissements".

Dans le cadre de la reprise de la papeterie de Bègles, Global Hygiène a reçu l’appui décisif de l’EPA Bordeaux Euratlantique qui se porte acquéreur des 6 hectares de foncier et rétrocédera la partie des installations industrielles à Global Hygiène.

Le projet Origami, porté par l’association Avenir Papeterie de Bègles (créée par d’anciens salariés du site) et qui demandait à être intégré au site aux côtés de Global Hygiène, n’a finalement pas été retenu.

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