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Dal'Alu : "J’ai créé un campus au sein de mon entreprise pour former mes franchisés"
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Dal'Alu : "J’ai créé un campus au sein de mon entreprise pour former mes franchisés"

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En 2018, la PME girondine Dal’Alu a installé au sein de son siège un centre de formation spécifiquement dédié à son réseau de franchisés, et ce afin de préserver son savoir-faire technique. Son directeur général Bernard Houtin et sa responsable formation Nadège Micouleau reviennent sur le processus.

Le siège de Dal’Alu, à Saint-Médard d'Eyrans, en Gironde — Photo : Dal'Alu

La question de la formation était, dès sa création, un enjeu pour la société Dal’Alu (20,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021) créée en 1982, PME girondine spécialisée dans l’évacuation des eaux pluviales, qui pilote un réseau de 150 franchisés. "Au départ, elle était essentiellement technique sur la pose de gouttières avec un petit axe commercial", explique Bernard Houtin, son directeur général. Le schéma de la franchise était peu courant à l’époque, nous avions besoin d’un accompagnement".

"Dès la création de l’entreprise, nous avons déclaré notre activité de formation auprès de la région Aquitaine de l’époque", explique Nadège Micouleau, chargée de mission formation au sein de Dal’Alu. Il a ensuite fallu formaliser des éléments, notamment le montant du chiffre d’affaires que nous voulions lui dédier. Nous avons alors reçu un numéro de référencement pour nous faire reconnaître des OPCO (opérateurs de compétences)."

Un centre customisé

Trente ans plus tard, face à "une évolution du marché et des attentes du consommateur et des professionnels" et à un réseau qui se transforme "vers des métiers plus transversaux et avec plus de reconversions", explique Bernard Houtin, l’entreprise décide d’élargir son offre en montant son propre centre de formation en interne, l’Alucampus, sur son siège de Saint-Médard-d’Eyrans. "Nous avons fait appel à l’agence Quatre et Associés (conseil RH et formation), qui a mis un an et demi à définir l’ensemble des parcours et initier les formateurs occasionnels", détaille-t-il.

"Ce n’est pas une étape obligatoire si le responsable RH de l’entreprise a déjà bien identifié les besoins", précise Nadège Micouleau, expliquant que des "groupes de travail ont opéré en interne pendant un peu plus d’un mois" pour finaliser une offre adaptée au savoir-faire de l’entreprise. Un savoir-faire spécifique puisqu’il s’agit de monter des gouttières sur-mesure directement sur les chantiers grâce à des profileuses embarquées dans les camions de l’entreprise.

Étoffer le réseau

Divisé en deux parcours, responsable et installateurs, le centre "forme aussi à la carte". Suite à la pandémie, un tiers de son contenu est désormais dispensé en distanciel. En creux, Dal’Alu tente aussi d’engager ses nouvelles recrues face à un besoin de recrutement difficile à combler. "Nous ne sommes pas encore à même de mettre à disposition de la main-d’œuvre pour nos clients", avoue Bernard Houtin, "mais le centre ouvre le champ des possibles pour former à des métiers manuels comme des menuisiers, couvreurs et charpentiers. Cela participe aussi à promouvoir l’entreprise".

Question finance, "choisir des formations payantes était une question d’engagement de nos franchisés". L’entreprise investit "entre 40 et 50 000 euros par an" dans sa politique de formation, estime Bernard Houtin, précisant avoir formé 81 personnes en 2021. Ce budget pourrait évoluer prochainement via un "camion atelier" pour dispenser, partout en France, "des formations à l’installation d’avancées de toit pour nos installateurs". Enfin, la directrice de l’Alucampus vise une certification de France compétences pour être éligible aux financements CPF et faire reconnaître son "nouveau métier" via un diplôme officiel.

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