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Rouen : Valgo a lancé les opérations sur le site de Petroplus
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Rouen : Valgo a lancé les opérations sur le site de Petroplus

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Propriétaire du site de l'ex-raffinerie Petroplus à Petit-Couronne depuis le 23 décembre dernier, la société Valgo a entamé en début d'année le chantier de dépollution et de démantèlement des installations.

— Photo : © DR

Le chantier aura finalement pris quelques mois de retard. Cinq au total, le temps que la Cour d'appel de Rouen ne déboute les représentants des ex-salariés de Petroplus en octobre dernier. Mais depuis le 23 décembre 2014, Valgo est bien officiellement propriétaire de l'ex-raffinerie de Petit-Couronne. « On a perdu du temps, mais depuis le début de l'année nous tenons le planning », assure son P-dg François Bouché.

Désamiantage et démantèlement entamés

Les travaux de neutralisation des structures, de désamiantage et de démantèlement ont commencé sur la zone de stockage centrale, là même où Valgo a prévu d'implanter à l'horizon 2017 son « biocentre ». Sur la parcelle qui doit accueillir d'ici 2019 les installations de Boloré Énergie, le phasage est peu ou prou le même : les cuves ne pouvant être utilisées dans le futur par l'énergéticien, sont elles en cours de démantèlement. Enfin, sur la zone réservée par Eiffage Construction, le processus de démolition vient de démarrer.

Une pollution moins importante que prévue

Occupé pendant plusieurs décennies par des activités de traitement des hydrocarbures (Shell puis Petroplus), le site de 250 hectares nécessitait d'être dépollué sur près de 100 hectares avant d'accueillir de nouvelles activités. Au final, ce sont près de 6.500 analyses qui auront été réalisées, dont une bonne partie par Valgo ces derniers mois. « Aujourd'hui nous avons une idée très précise de l'étendue de cette pollution », explique François Bouché. « Et elle est moins importante que ce que l'on pensait ! » Une bonne nouvelle pour le P-dg de Valgo même si le délai de cinq ans prévu pour le chantier ne devrait pas en être modifié. « Par contre, cela coûtera moins cher », se réjouit le dirigeant.

Près de 15.000 m³ d'hydrocarbures à pomper

Au final, l'entreprise va tout de même pomper entre 10.000 et 15.000 m³ « de carburant presque pur » dans les deux ans qui viennent. Une couche entre 40 cm et 1 m au-dessus de la nappe phréatique qui sera moins difficile à extraire que « les 2 à 3 cm surnageant » qui vont nécessiter près de 3 années supplémentaires d'intervention. S'agissant du volet industriel, ne reste plus qu'à établir le mémoire de cession d'activité. Un document sur lequel Valgo travaille en lien avec les services de la DREAL et qui permettra de définir les travaux précis à réaliser avant l'installation des partenaires de l'opération, et notamment Eiffage. « L'idée, c'est qu'ils soient opérationnels mi-2018 », avance François Bouché.

Bolloré Energie doit confirmer

Eiffage, avec qui un second protocole d'accord doit être ratifié avant l'été qui prévoira un démarrage du chantier mené en parallèle des opérations de dépollution. De son côté, Bolloré Énergie doit confirmer la nature de son projet et le montant de ses investissements en juin, soit après la date limite (27 mai) de dépôt des dossiers dans le cadre de l'appel à projet lancé par l'État en février dernier pour la gestion des « stocks stratégiques ». Sans attendre l'installation de ces deux « locomotives », le site accueille progressivement de nouveaux venus. Valgo, entreprise toulousaine dont le siège a migré en région parisienne et dont Rouen représente désormais la plus grosse agence en France. Au total, trente-cinq emplois ont été créés sur le site, dont six occupés par des anciens salariés de Petroplus.

« On s'attend à un effet boule de neige »

La société d'ingénierie en diagnostic HMC vient de prendre ses quartiers. HMLab, laboratoire d'analyse d'amiante doit s'installer en septembre prochain avec 15 embauches annoncées. Sans compter des start-up qui se « relocalisent » comme Helipse, spécialiste des drones hélicoptères en provenance d'Angoulême ou encore SYT Technologies (système de vision longue portée) dont François Bouché annonce l'arrivée imminente. « On s'attend à un effet boule de neige, pronostique le dirigeant. Il y a encore 10 ha de disponibles sur le site, plus 10 ha supplémentaires à l'extérieur du site ! »

Valgo. effectif: 170; CA prévisionnel 2015: 40 M€ (+30%)

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