Spayr, votre solution de versement de salaire à la demande, vient de lever 2,5 millions. Que vous apporte cette ouverture de capital ?
Avec Paul Riché et Pierre Olive, nous avons créé Spayr en 2021. Jusqu’alors, nous avons pu financer nos développements grâce à un prêt accordé par BPIFrance Bretagne et aussi par un tour de financement en Friends et Family, auprès de nos proches. Là, il nous fallait passer à l’étape supérieure. Nous voulons passer de 10 à 20 salariés d’ici la fin de l’année en recrutant des commerciaux pour commercialiser notre solution auprès d’un plus grand nombre d’entreprises et donc son utilisation par un plus grand nombre de salariés. Ce tour de table financier de 2,5 millions d’euros a donc été réalisé auprès du Blast. Club, la plateforme d’investissements d’Anthony Bourbon, ainsi qu’auprès des Femmes Business Angels (FBA) et des business angels spécialistes des fintechs. Le Blast. Club comme les Femmes Business Angels ont très vite compris notre projet. Nous partageons les mêmes engagements sociaux et la même vision du futur du travail. Nous demeurons majoritaires au capital.
Où en est Spayr aujourd’hui et quel est votre modèle économique ?
Nous souhaitons rester discrets sur notre chiffre d’affaires. Nous comptons une vingtaine d’entreprises clientes, des ETI et des grands comptes. Ces sociétés évoluent dans quatre secteurs d’activité : transport-logistique, l’hôtellerie-restauration, la distribution et nous démarrons dans le médico-social. Nous avons aujourd’hui 30 000 salariés sous gestion et l’objectif est de quadrupler ce nombre d’ici la fin 2023.
Nous sommes une entreprise à mission depuis notre création. Notre volonté est d’apporter de la souplesse pour le salarié comme pour l’entreprise. Tout est gratuit pour le collaborateur. Pour l’entreprise, il y a un système de forfait qu’apprécient les ETI par exemple et nous avons voulu aussi qu’il y ait un prix à l’utilisation. Cette souplesse permet de faire découvrir le service à des sociétés et souvent, ensuite, elles optent pour le forfait car elles apprécient le service.
Quelles sont vos ambitions ?
Nous voulons être la première solution pour les entreprises autour de la rémunération. Nous leur permettons de renforcer leur politique salariale tout en gagnant du temps. Le salaire à la demande sur une fraction de la rémunération déjà acquise répond à des besoins et encore plus dans un contexte inflationniste. Si le sujet du salaire à la demande progresse aux États-Unis depuis 5 ou 6 ans, il est encore assez récent en Europe même si la France et l’Espagne s’emparent du sujet. Nous estimons que seul 0,5 % de ce marché est exploré en France. Il y a donc beaucoup à faire. Les ambitions sont de toucher le maximum d’entreprises en nous appuyant sur notre équipe commerciale mais aussi via des prescripteurs, comme les éditeurs de paye, qui mettent en avant notre solution. Nous avons aussi des partenariats avec des experts pour nous faire connaître. Après la France, nous souhaitons nous déployer en Europe l’an prochain.
