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Pourquoi Ultimate Fishing voit son chiffre d'affaires bondir de 50 % en deux ans
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Pourquoi Ultimate Fishing voit son chiffre d'affaires bondir de 50 % en deux ans

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Le concepteur et distributeur de leurres pour la pêche Ultimate Fishing enregistre une spectaculaire croissance de près de 50 % en deux ans. Parmi les explications : la pandémie, qui a motivé de nouveaux amateurs de pêche, et la stratégie mise en place avec le fonds Sodero Gestion, entre recapitalisation et transmission d’entreprise.

Bruno Pebre, le directeur commercial, prendra la succession de Yannick Cordier "à terme" — Photo : DR

Ce n’est plus un frétillement, c’est un bond bien au-dessus de son étiage habituel. Le chiffre d’affaires de la PME belliloise Ultimate Fishing (fabrication et distribution de leurres pour la pêche, 27 salariés) est passé de 6 à plus de 10 millions d’euros en l’espace de deux exercices, moyennant sept créations de postes au passage. Déjà très en forme sur le créneau des leurres premium - Ultimate Fishing jouit notamment d’une solide implantation au Japon depuis une quinzaine d’années - l’entreprise bretonne a bénéficié d’une conjoncture inattendue mais porteuse. "Dès la fin du premier confinement, nous avons vu nos ventes en magasin exploser, explique Yannick Cordier, le fondateur et dirigeant. De nombreux néopratiquants ou pratiquants occasionnels de pêche se sont équipés. "Or, les leurres sont parfaits pour ce nouveau public, cela permet de rapidement mettre le pied à l’étrier." Autre raison de cet engouement : la gestion des stocks. "Contrairement à nombre de concurrents, Ultimate Fishing se fournit auprès de fabricants japonais et non chinois. Nous avons tissé de longue date des liens étroits avec eux. Les Japonais s’avèrent d’une grande fiabilité. Leur organisation nous a été profitable, ainsi que le fait que nous soyons livrés par fret aérien (avec UPS) et non par fret maritime. Nous avons donc pris des parts de marché pendant le Covid et gagné de nouveaux habitués."

Capitaliser et transmettre

Heureux concours de circonstances, l’entreprise venait juste d’être recapitalisée quelques mois auparavant avec l’entrée au capital de Sodero Gestion (via son fonds Transmettre et Pérenniser II) sollicité par Yannick Cordier pour préparer sa succession : l’entrepreneur s’était en effet tourné vers Jean-Philippe Dupont pour sécuriser son patrimoine et conforter les fonds propres de la société. L’objectif était de renforcer l’entreprise pour préparer ses futurs développements, notamment aux États-Unis, mais aussi de permettre au directeur commercial Bruno Pebre d’entrer au capital pour reprendre "à terme" Ultimate Fishing.

"Ultimate Fishing répondait tout à fait aux critères de Sodero Gestion. C’est une société qui possède tout de même 50 % de marques en nom propre et qui est très en pointe en matière de communication, notamment sur les réseaux sociaux", cite, comme atouts parmi d’autres, Jean-Philippe Dupont. Le gestionnaire de fonds nantais a fédéré autour de lui un pool d’actionnaires alliant Caisse d’Epargne Bretagne-Pays de la Loire, Bpifrance, Groupama Loire-Bretagne et une cinquantaine de souscripteurs chefs d’entreprise. "L’un des chefs d’entreprise est même entré dans le conseil de surveillance."

Une condition : rester à Belle-Île !

De son côté, Yannick Cordier a posé une condition : que l’entreprise conserve son port d’attache à Belle-Île. "Non seulement par fibre sociale pour les salariés et les emplois induits sur l’île, mais aussi parce que l’image de marque est excellente et le modèle pertinent. Même sur un plan logistique, nous nous y retrouvons en termes de coûts finaux", insiste-t-il. À titre d’exemple, Ultimate Fishing devrait s’acquitter de polices d’assurance "au moins trois fois plus élevées" si elle devait entreposer son stock dans un parc d’activités dans une ville comme Nantes…

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