Avec ses camions, Mister Paëlla sillonne les routes de Bretagne de Damgan à La Forêt Fouesnant. Et pour cause, le traiteur de Locoal-Mendon est présent depuis 1995 sur les marchés de la région avec ses nombreux plats cuisinés qui ne se limitent pas. à la paëlla. Reprise en 2020 par Yannick Gobin, elle compte 11 salariés et se renforce en saison. Fort d’une vingtaine d’années passées à la direction de sites agroalimentaires en France et à l’étranger, Yannick Gobin n’a pas hésité à reprendre cette entreprise. "C’est une entreprise rentable, avec de véritables savoir-faire et une reconnaissance sur le volet qualité prix. Il y avait aussi un potentiel de développement avec des recettes plus homogènes et une montée en gamme tout en restant artisanaux." A l’existant, le nouveau dirigeant a ajouté la maximisation des achats locaux. "Bon, sain et local, c’est ce qui me guide." Le dirigeant joint la parole aux actes : ses poissons sont lorientais, ses légumes et viandes sont fournis des acteurs locaux de l’agroalimentaire. "Notre territoire breton et français est un vivier pour s’approvisionner. Il n’y a que pour certaines viandes comme l’agneau que c’est plus complexe."
Jusqu’à 25 marchés par semaine
Aujourd’hui comme hier, le traiteur réalise les trois quarts de son 1,9 million d’euros de chiffre d’affaires sur les marchés. Sous l’impulsion de Yannick Gobin, leur nombre a augmenté. "Nous en faisons jusqu’à 25 par semaine en saison. Nous nous sommes renforcés sur le secteur de Lorient et de son agglomération où nous étions peu présents jusqu’alors." Pour Mister Paëlla, l’équation est assez simple sur ce créneau de la vente sur les marchés : de la récurrence avec des clients réguliers et une clientèle touristique qui peut multiplier par 3 ou 4 les ventes sur certains emplacements en pleine saison estivale. En parallèle des marchés, Yannick Gobin veut accélérer sur les commandes passées en amont : une manière de créer de la récurrence en termes d’achats et d’abaisser les charges de structure.
Les commandes renvoient aussi à l’autre débouché de l’entreprise : l’événementiel. "C’est très large, cela va des événements de familles en passant par les associations et les entreprises."
Des distributeurs automatiques en entreprise
Yannick Gobin entend aussi explorer d’autres voies de croissance. C’est ainsi qu’il propose désormais ses plats cuisinés dans des distributeurs automatiques installés dans deux entreprises morbihannaises : Capitaine Houat à Lanester et Lactalis à Pontivy qui ne disposent pas de restaurants sur site. À la demande d’un comité d’entreprise et d’une entreprise engagée dans le bien manger, la PME a donc mis en service ses deux distributeurs conçus par une entreprise de Nancy : "je voulais un fabricant français". Elle y propose une quinzaine de ses références, en barquettes operculées avec une DLC de 15 jours. Le prix oscille aux alentours de quatre ou cinq euros pour des portions proches des 400 grammes. Le paiement se fait par carte bancaire et devrait évoluer vers des cartes déjeuners. "Nous testons ce service depuis un an. Nous souhaitons l’élargir à d’autres acteurs. Le profil type est un site industriel de 400-500 personnes sans cantine."
