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Le voilier gonflable Tiwal passe un cap américain
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Le voilier gonflable Tiwal passe un cap américain

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Dessinés et assemblés à Vannes, les dériveurs Tiwal naviguent aujourd'hui dans le monde entier. Le petit voilier gonflable breton vient de faire son entrée au Museum of Modern Art (le MoMA) de New-York. Avec sa filiale à Boston et sa récente levée de fonds, le bateau vit déjà son rêve américain.

Marion Excoffon, cofondatrice et designer de Tiwal, imagine aujourd'hui d'autres développements de produits. — Photo : Tiwal

Pour une fois, ce n'est pas dans un port que Tiwal s'est amarré. Le voilier breton gonflable a jeté l'ancre au MoMA Design Store de Soho, à New-York. « Nous ne pouvions rêver de meilleure vitrine. C'est une super reconnaissance pour le travail que nous faisons là-bas via notre filiale », témoigne Marion Excoffon, la codirigeante et designer de Tiwal.

Car, depuis 2016, le rêve américain du petit bateau vannetais est devenu réalité avec une implantation à Boston. Emmanuel Bertrand et Marion Excoffon n'ont pas hésité longtemps devant le potentiel de lacs et de façades maritimes aux États-Unis. Une géographie qui laisse présager d'une clientèle tout aussi importante. À force d'essais sur place et de nombreux prix engrangés sur place, le marché américain est devenu l'une des priorités de Tiwal.

Une deuxième levée de fonds de 800 000 euros

C'est aussi pour doper ses ventes outre-Atlantique que l'entreprise vient de réaliser sa deuxième ouverture de capital. 800 000 euros ont été levés grâce à Proximea et à Newfund, son investisseur historique.

Marion Excoffon : directrice R et D et co-fondatrice, Emmanuel Bertrand : président et co-fondateur, Marie Duval : office manager, Eric Jego : ingénieur industrialisation et production, Vincent Giblet : responsable commercial et évènementiel France, Frédéric Nebout : responsable atelier, Lucie Vander Werf : assistante export et comptabilité, Tanguy Mérel : digital manager, Christophe Sivadier : designer marketing — Photo : Tiwal

Pour toucher ses clients, la TPE mise sur son site web. « C'est notre canal de vente majeur. » Elle a aussi musclé ses effectifs : depuis les débuts en duo en 2012 et l'arrivée des deux premiers salariés, la société compte aujourd'hui 9 collaborateurs, avec l'arrivée récente d'un webmarketeur.

851 Tiwal vendus depuis 2013

Et la famille des Tiwal s'est aussi agrandie. Les premiers bateaux ont été livrés en 2013. À l'été 2016, la société fêtait son 500e bateau vendu. Prix moyen affiché : 5 450 euros. « Aujourd'hui, nous en sommes à 851 », précise Emmanuel Bertrand.

15 % des dériveurs gonflables équipent des yachts comme annexes en forme de jouets. 5 % sont commercialisés auprès d'écoles de voiles ou d'hôtels. « Nous venons de vendre une flotte pour le Club Med en Sardaigne », dévoile Marion Excoffon. Mais ce sont surtout les particuliers qui forment la plus grande communauté des propriétaires de Tiwal. L'embarcation, qui tient dans deux sacs rangés dans le coffre d'une voiture et qui est sur l'eau en moins de 20 minutes, a su séduire un large public, même des néophytes. Et pas uniquement des Français : 65 % des ventes sont à l'export.

1 M€ de CA visé

En 2019, la jeune société vannetaise espère dépasser le million d'euros de chiffre d'affaires. De 110 000 euros en 2013, les ventes ont progressé jusqu'en 2016 pour atteindre 970 000 euros. « En 2017, nous sommes redescendus à 800 000 euros. Nous avons vraiment ressenti les effets des élections avec un climat d'incertitude. En parallèle, notre projet de levée de fonds aura été chronophage, au détriment du développement commercial », analyse Emmanuel Bertrand.

Structurée, renforcée financièrement et offensive en termes de marketing, l'entreprise est aussi en ordre de marche côté innovation. Sa voile arisable (adaptable), à la manière d'un 2 en 1, s'ajuste au vent faible comme au gros vent. En coulisses, Tiwal imagine d'autres nouveautés qui demeurent secrètes pour l'heure. Seule indiscrétion : ces produits resteront dans l'univers du gonflable et navigueront.

Vannes # Nautisme # International # Levée de fonds # Innovation