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Extension et accessibilité sont d'actualité au chantier du Guip
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Extension et accessibilité sont d'actualité au chantier du Guip

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À l’Ile-aux-Moines, le chantier du Guip planche sur la construction d’un nouveau batiment ainsi qu’à une meilleure accessibilité par la mer. La visite de Martine Pinville, secrétaire d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, à la consommation et à l’économie sociale et solidaire, a permis au directeur du site d’évoquer ses projets et ses problématiques qu'il rencontre.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le chantier du Guip (26 salariés et 2,3 M€ de CA) est l’une des entreprises phares de l’Ile-aux-Moines où elle a vu le jour. Depuis les sites de Brest (NDLR : siège de l’entreprise) et de Lorient complètent la palette de ce chantier dont le coeur de métier est le bateau en bois : vieux gréements, bateaux de pêche ou de navigation. Le chantier a notamment construit 58 Guépards, ces plates imaginées par le Morbihannais Eugène Riguidel et que l’on voit souvent naviguer dans Le Golfe. Chantier de construction navale bois, la société fait donc tout naturellement partie du cercle restreint des entreprises du patrimoine vivant (EPV).

Un besoin face à la réglementation

Associé à parts égales avec Yann Mauffret, dirigeant de la Sarl, Paul Bonnel dirige le site morbihannais. Présent dans l’entreprise depuis 1983, il songe au développement de son activité. Deux projets sont actuellement à l’étude : celle de la construction d’un bâtiment de 500 m². Un dossier complexe car le site se trouve en zone Natura 2000, est en zone littorale, et doit répondre au cahier des charges des Bâtiments de France en raison de la proximité avec des mégalithes.

La visite de Martine Pinville, secrétaire d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, à la consommation et à l’économie sociale et solidaire, a permis au dirigeant d’évoquer ce projet et ses problématiques. « Ce bâtiment serait dédié à la réparation et à la restauration de bateaux classés. Actuellement, je suis bien embêté car deux bateaux restent à l’extérieur faute de place. »

Paul Bonnel pointe aussi le besoin pour ses salariés de travailler dans de bonnes conditions et à l’abri. Ses arguments ont fait écho auprès de la ministre comme du Préfet. « Nous soutiendrons ce dossier le mieux possible. Votre atout sera sans doute lié au fait que vous restauriez le patrimoine maritime », a indiqué Martine Pinville. De leur côté et dans l’état actuel des choses, les Bâtiments de France évoquent, eux, une construction de 100 m² au maximum. « 100 m² cela ne solutionne pas le problème », avance Paul Bonnel.

Tirant d’eau trop faible pour accueillir certains bateaux

Autre enjeu pour le chantier de l’Ile aux Moines, l’accès par la cale qui se situe à deux pas de ses bâtiments. « Nous aurions besoin d’un tirant d’eau plus important : de l’ordre de 2 à 3 mètres afin de faire venir des bateaux plus grands. » Actuellement, des bateaux d’envergure sont parfois routés vers Brest pour travaux en raison de cela. L’enjeu de l’accessibilité par la mer est donc majeur pour le chantier de l’Ile aux Moines.

Agrandissement à Brest

Si le niveau d’activité est plutôt bon pour le chantier insulaire, il en est de même pour Lorient qui restaure la mâture d’une goélette. Si les deux sites morbihannais ont plutôt une clientèle bretonne, Brest est aussi tourné vers l’international. Le site finistérien, très présent sur le créneau de la restauration de bateaux de la Marine nationale, s’agrandit actuellement d’une nouvelle travée lui permettant, à l’avenir, de faire entrer des unités beaucoup plus grandes.

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