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Marché de la croisière : Quelles retombées?
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Marché de la croisière : Quelles retombées?

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Sur le marché de la croisière en Méditerranée, le Var et en particulier le port de Toulon/La Seyne font de plus en plus d'ombre à ses voisins de Marseille et Nice-Villefranche. En 2010, le département accueillera ainsi plus de 274.000 croisiéristes et les retombées sont estimées à plus de 15,9M€. Premiers bénéficiaires: les entreprises qui gravitent autour du marché de l'excursion et les commerçants des villes escales. Dossier réalisé par Hélène Lascols
— Photo : Le Journal des Entreprises

Sur le marché très convoité de la croisière, le port de Toulon/La Seyne-sur-Mer fait désormais figure de sérieux challenger pour les voisins marseillais (630.000 croisiéristes en 2009) et niçois (456.000 croisiéristes en 2009). Et pour cause, il accueillera 232.000 croisiéristes en 2010, contre 72.233 en 2008. Le nombre d'escales passe, lui, de 62 à 110 sur la même période... Quand ce n'est pas plus en raison des caprices de la météo qui poussent les commandants de paquebots à se dérouter au dernier moment vers l'aire toulonnaise au détriment de la cité phocéenne. Cerise sur le gâteau, Toulon devient aussi tête de ligne pour 30 départs et certaines compagnies pourraient également franchir le pas en 2011. Si la rade toulonnaise concentre une majorité d'escales et notamment les plus grands paquebots du monde, les autres ports de mouillage varois bénéficient aussi de ce nouveau marché avec 124 escales à se partager en 2010.




Capter les retombées de la croisière

Ce regain d'intérêt pour le Var n'est pas le fruit du hasard. Il est le résultat du lobbying réalisé par le Var Provence cruise club. Une structure créée en 2008 pour fédérer les acteurs, structurer une offre touristique et finalement générer sur l'ensemble du territoire varois les retombées économiques liées à la croisière. Car, si la bataille fait rage en Méditerranée, c'est bien pour ces retombées, qui sont loin d'être négligeables! Les dépenses directes réalisées par les compagnies et les passagers sur l'ensemble du territoire français ont représenté plus de 15milliards d'euros en 2008, contre 0,5milliard en 2005. Dans le département, une récente enquête estime les retombées économiques entre 10M€ en 2009 et 15,9M€ en 2010. Sur la seule ville de Toulon, les dépenses des croisiéristes dans les commerces sont évaluées à plus de 6,8M€... La récompense est de taille et Hubert Falco, le maire de Toulon, l'a bien compris: «La croisière participe complètement au développement de l'agglomération et ceci est d'autant plus vrai que la saison s'étale non pas sur un été, mais sur 9 mois par an».




«Tout est à faire»

Néanmoins, le marché mérite encore d'être développé et pour cela, Hubert Falco a rappelé qu'il devenait nécessaire que «l'offre portuaire de Toulon soit à la hauteur de la rade et de nos ambitions». Le port, avec deux terminaux et trois quais situés en centre-ville dispose d'une modularité maximale et d'un emplacement de choix pour le confort des passagers. Il abrite aussi un port militaire, une caractéristique de plus en plus appréciée par les compagnies pour garantir une sécurité optimale aux croisiéristes. Les atouts existent, mais le lifting ne sera toute de même pas une mince affaire, puisque «tout est à faire», selon les mots du secrétaire d'État. C'est d'ailleurs dans ce sens qu'un protocole a été signé avec la CCI du Var. Si les détails du projet ne sont pour l'heure pas finalisés, les grandes lignes de cette modernisation ne sont un secret pour personne. Un quai d'envergure pour accueillir les grandes unités du côté de Toulon, deux gares maritimes au port marchand et la Seyne-sur-Mer et une augmentation de la capacité hôtelière pour que la ville s'impose comme une tête de pont incontournable. Dans cette attente, un espace réceptif de 1.500m² devrait déjà voir le jour au mois d'octobre a annoncé Jacques Bianchi, président de la CCI du Var.

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