Huawei : Comment le géant Chinois s'ancre un peu plus sur la Côte d'Azur
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Huawei : Comment le géant Chinois s'ancre un peu plus sur la Côte d'Azur

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R&D. Arrivé à Sophia Antipolis en catimini au début de l'été 2013, le Chinois monte en puissance sur le territoire en jouant la carte de la visibilité et du recrutement.
— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est la partie visible de l'iceberg Huawei sur le territoire azuréen : le Digital IN-Pulse, concours de start-up qui vise à identifier et soutenir les pépites françaises, créer un pont entre elles et la Chine et, accessoirement, ancrer davantage le n°3 mondial des Smartphones dans l'écosystème numérique français. L'implantation du programme sur les territoires French Tech, d'abord à Lyon et Lille en 2014, puis Nice en 2015, et Bordeaux en 2016, ne doit évidemment rien au hasard.




BF Systèmes succède à Feeligreen

Nice justement. Le 15 septembre s'est tenue la remise des prix de la deuxième édition du Digital IN-Pulse azuréen. Trois start-ups ont été récompensées. La Sophipolitaine Key Infuser (démonstrateur pour objets connectés) avec une dotation de 10 K?, la Niçoise My Coach Foot (solution de gestion numérique pour les entraîneurs) avec une dotation de 20 K? et la Varoise BF Systèmes (solutions pour sécuriser les plongées), grande gagnante de cette édition 2016 avec une dotation de 50 K?, incluant son ticket pour un voyage d'accélération de dix jours en Chine, co-organisé fin octobre avec Business France. Elle succède aux jeunes pousses SecludIT (2014) et Feeligreen (2015).




1,5 Md? sur cinq ans

Le concours Digital IN-Pulse a été créé « dans la droite ligne de notre plan d'investissement quinquennal », rappelle Isabelle Leung, directrice des affaires publiques de Huawei France. Un plan baptisé Huawei IN France doté d'1,5 milliard d'euros qui vise à « dynamiser et soutenir l'innovation française » via notamment un plan d'achats - « et non de rachats » - auprès de sous-traitants et fournisseurs technologiques français. Dans ce cadre, 540 M$ ont d'ores et déjà été investis ces deux dernières années. Le plan concerne également l'emploi puisqu'il prévoit de doubler, d'ici à 2018, les effectifs (soit 600 personnes supplémentaires), mettre l'accent sur la recherche et développement avec l'embauche de 200 chercheurs et l'ouverture de quatre centres de R & D dédiés aux mathématiques, design, objets connectés et semi-conducteurs.




Sophia monte en puissance

Ce dernier, ouvert à Sophia Antipolis à l'été 2013, travaille plus particulièrement sur l'amélioration de l'imagerie des Smartphones, notamment sur la réactivité du capteur photo et la qualité subjective des images (couleurs, contrastes, etc.). Un sujet « fondamental dans notre stratégie », insiste Isabelle Leung. Le groupe mise en effet sur son appareil photo pour se démarquer. Une dizaine d'ingénieurs, la plupart issus de Texas Instruments, y travaillait en septembre 2014. Ils sont aujourd'hui 30, Huawei ayant profité du retrait d'Intel pour étoffer ses troupes. Preuve, une fois encore, de la capacité de résilience de la technopole azuréenne.

Huawei France



(Boulogne-Billancourt) Dirigeant : Karl Song CA 2014 (monde) : 46,5 Md$ 734 personnes (France) www.huawei.com

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